« Biens mal acquis » : le mercenaire Simon Mann sera témoin de la défense dans le procès de Teodorín Obiang
Le célèbre mercenaire d’origine britannique et de nationalité sud-africaine avait été condamné en 2008, à Malabo, à 34 années de prison pour une tentative de coup d’Etat, en 2004, contre Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Après avoir présenté ses excuses, il avait finalement été gracié en 2009.
C’est un coup de théâtre que personne n’attendait : le célèbre mercenaire de nationalité sud-africaine, Simon Mann, à l’origine d’un coup d’État manqué en 2004 contre le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, viendra témoigner le 26 juin à la 32e chambre du Palais de Justice de Paris, où se tient depuis lundi 19 juin et jusqu’au 6 juillet le premier procès des « biens mal acquis » contre le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé Teodorìn.
Cité par la défense, viendra-t-il afin de déstabiliser l’une des parties civiles ? Cette dernière est notamment représentée par la Coalition pour la restauration d’un État démocratique en république de Guinée équatoriale (Cored), plateforme d’opposition dont l’un des représentants n’est autre que Severo Moto Nsa, celui-là même qui aurait dû bénéficier du putsch manqué de 2004. Moto Nsa a d’ailleurs écopé, par contumace à Malabo, d’une peine de 160 années de prison pour ces faits, notamment…
Gracié au bout d’un an de prison
Quant à Simon Mann, né en Grande Bretagne en 1952, ex-officier des troupes spéciales britanniques SAS, avait été arrêté en mars 2004 avec 61 autres mercenaires présumés à l’aéroport de Harare où il prenait livraison d’armes avant de rejoindre, à Malabo, une équipe dirigée par le marchand d’armes sud-africain Nick Du Toit. Mann avait été extradé de Harare à Malabo en 2008, et condamné à 34 années de prison. Finalement gracié un an plus tard, il avait quitté la Guinée équatoriale à bord d’un jet privé, avec sa famille, début novembre 2009.
Lors de son procès à Malabo, il s’était retourné et avait indiqué : « Je m’excuse de ce qui s’est passé et je suis content que cela (le putsch) ne se soit pas produit ». Il avait aussi mis en cause Mark Thatcher, fils de l’ancien Premier ministre britannique Margaret Thatcher, comme « partie intégrante du groupe ».
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