Sénégal : Sonatel étrenne le plus grand centre de données d’Afrique de l’ouest et centrale
L’opérateur historique du Sénégal a étrenné mardi son « datacenter » (centre de traitement de données) de Rufisque-ouest, le plus grand en Afrique de l’ouest et centrale à ce jour.
Les infrastructures de dernière génération (baies de stockage, onduleurs, transformateurs, etc.) trônent, flambant neuves, dans les trois salles informatiques de 250 mètres carrés chacune de l’imposant datacenter, qui tient lui-même sur un site de 3,5 hectares dans la commune de Rufisque-ouest, à 25 km au sud-est de la capitale.
L’entrepôt version 2.0 de l’opérateur historique des télécoms au Sénégal permettra de regrouper les équipements informatiques, réseau et télécoms, des systèmes d’information et des baies de stockage d’entreprises publiques comme privées.
Faciliter l’installation de grands groupes
Il peut héberger des millions d’informations dans des serveurs informatiques exploitées pour répondre aux besoins des clients (grandes entreprises, administration, PME) ainsi qu’à ceux de Sonatel eux-mêmes.
Pour Alioune Ndiaye, directeur général du groupe, « l’objectif de ce projet historique est de faciliter l’installation de grands groupes au Sénégal et dans la sous-région en leur offrant des solutions simples et rapides de prise en charge de leurs systèmes d’information ».
Souveraineté numérique
Si l’opérateur prend l’option d’anticiper la forte croissance des usages de données et de se positionner dans l’informatique du futur – le cloud, par exemple – l’État sénégalais perçoit ce centre de traitement de données, au-delà de son importance économique, comme un outil de renforcement de la cyber-sécurité et de la souveraineté numérique. Des préoccupations contenues dans la stratégie Sénégal numérique 2025.
Dans le sillage de son programme de développement économique, Plan Sénégal Émergent (PSE), la construction d’un parc technologique numérique est prévue dans la future Smart City de Diamniadio, à 30 km au sud-ouest de Dakar.
10 milliards de FCFA de travaux
L’infrastructure est certifiée classe Tier3 Plus (sur une échelle de 4) par le cabinet international américain spécialisé en la matière, Uptime Institute.
Environ 10 milliards de FCFA (15,3 millions d’euros) ont été injectés dans la réalisation des travaux, exécutés par l’entreprise sénégalaise Consortium d’entreprises (CDE) concernant le volet bâtiment et génie civil, et par le français CFAO Technologies pour la partie infrastructure, énergie et environnement.
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