Crash de l’avion Air Algérie : la compagnie espagnole Swiftair mise en examen

En France, les juges chargés de l’enquête sur le crash d’un avion Swiftair prêté à Air Algérie en juillet 2014 pour effectuer la liaison Ouagadougou-Alger, ont décidé de mettre en examen la compagnie espagnole. 116 personnes avaient péri dans l’accident.

Un avion de la compagnie Swift air. © Aero Icarus/CC/Wikimedia Commmons

Un avion de la compagnie Swift air. © Aero Icarus/CC/Wikimedia Commmons

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Publié le 29 juin 2017 Lecture : 1 minute.

La compagnie espagnole Swiftair, dont l’un des avions avait été affrété par la compagnie algérienne Air Algérie le jour du drame, a été mise en examen jeudi 29 juin dans l’enquête en France, selon des sources concordantes interrogées par l’AFP. Soupçonnée par les juges français d’importants manquements dans la formation de ses pilotes, la compagnie espagnole a été mise en examen pour « homicides involontaires par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité ».

Des pilotes trop peu entraînés

Le 24 juillet 2014, peu après le décollage de l’appareil, le vol Ouagadougou-Alger AH5017 s’était écrasé dans le nord du Mali avec 110 passagers à bord, dont 54 Français, 23 Burkinabès, des Libanais, des Algériens et six membres d’équipage espagnols, mis à disposition par la compagnie espagnole Swiftair pour Air Algérie.

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Les trois experts judiciaires désignés dans l’enquête menée en France avaient rendu leur rapport définitif aux juges d’instruction chargés de l’enquête en décembre 2016. Certaines causes avaient déjà été identifiées, telle que la non-activation par les pilotes du système anti-givre des moteurs, suivie du décrochage de l’avion qui n’avait pu être rattrapé par l’équipage.

Les experts ont également noté que les deux pilotes n’étaient pas préparés face à ces situations d’urgence et n’avaient pas effectué de formation complémentaire sur simulateur sur certaines procédures telles que le décrochage et la récupération. Selon leurs conclusions, les deux pilotes de Swiftair, tous les deux saisonniers, n’avaient par ailleurs pas volé pendant huit mois avant le crash.

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