Carte : les principaux duels des législatives au Congo-Brazzaville

Un an après la présidentielle, les Congolais sont de nouveau appelés ce dimanche aux urnes pour choisir les 151 députés de la nouvelle République. Un scrutin législatif couplé aux élections locales, qui s’annonce intéressant dans certaines circonscriptions. Cartographie.

Des affiches de campagne électorale à Brazzaville, le 11 juillet 2017. © Trésor Kibangula/J.A.

Des affiches de campagne électorale à Brazzaville, le 11 juillet 2017. © Trésor Kibangula/J.A.

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Publié le 13 juillet 2017 Lecture : 2 minutes.

À Brazzaville, l’ambiance n’est pas encore à la campagne électorale. Même la place de la République n’a pas été envahie par les affiches et autres pancartes des candidats en lice. Le jour du premier tour des législatives, prévu ce dimanche 16 juillet, approche pourtant à grands pas. « La priorité des Congolais est ailleurs, la crise économique est passée par là », confie un agent électoral qui a requis l’anonymat. « C’est pourquoi, même pendant l’inscription sur les listes électorales, nous n’avons pas assisté à un réel engouement », renchérit-il.

Est-ce la faute à la caution que chaque candidat doit débourser, et qui a été fixée à 1 500 000 francs CFA, soit environ 2 600 euros ? Pas seulement. « Nous ne croyons plus à nos hommes politiques, ils sont tous les mêmes. À quoi sert-il d’aller vote lorsque l’on sait que cela ne changerait rien sur le terrain ? » s’interroge, dépité, Patrick Voumba, expert dans une banque dans la capitale congolaise.

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Dans leurs fiefs respectifs, des candidats multiplient toutefois les sorties pour distiller leurs messages et capter l’attention des électeurs. Tournoi de football ou de nzango par-ci, carnaval nautique sur les berges du fleuve Congo par-là, sans oublier les meetings avec des stars de la musique nationale en guise de première partie.

Un match entre les vieux et les jeunes ?

Majoritaire à l’Assemblée nationale sous la dernière législature, le Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) pourrait remporter haut la main le scrutin. La formation politique du président Denis Sassou Nguesso compte non seulement sur ses cadres en ordre de bataille, mais aussi sur plusieurs « indépendants » et autres candidats appartenant à l’opposition dite « républicaine ». À l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) par exemple, l’on a décidé de ne pas présenter des candidats face au PCT dans certaines circonscriptions du « Niboland », fief électoral pourtant de son mentor Pascal  Lissouba, situé dans le sud du pays et constitué de trois grands départements (le Niari, la Bouenza et la Lékoumou).

Une nouvelle génération de plus en plus mise en avant et portée par Denis Christel Sassou Nguesso

De fait, devant le refus de la Fédération, principale plateforme de l’opposition radicale, et du Collectif des partis de l’opposition du Congo (CPOC) dirigé par l’ancien ministre Mathias Dzon, des candidats de la mouvance présidentielle se disputeront entre eux des sièges dans plusieurs circonscriptions. De quoi garantir quelques batailles intéressantes à suivre entre les vieux routards de la politique et une nouvelle génération de plus en plus mise en avant et portée par Denis Christel Sassou Nguesso, le très influent fils du chef de l’État et candidat du PCT à la première circonscription d’Oyo.

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Carte des principales circonscriptions électorales à suivre au Congo-Brazzaville

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