Le Niger veut mettre fin à la ruée vers l’or dans le sud-ouest du pays
La fermeture définitive de plusieurs sites aurifères situés dans le sud-ouest du pays a été décrétée par le gouvernement du Niger. Des milliers d’orpailleurs nigériens et ouest-africains travaillent sur ces sites.
« Les sites d’orpaillage de Liptako [dans le sud-ouest du Niger, NDLR] sont fermés à partir du 15 juillet 2017 ; par conséquent, les orpailleurs sont tenus de cesser toute activité d’exploitation et d’évacuer les sites d’extraction », a annoncé le ministère des Mines dans un communiqué lu mardi à la radio d’État. Selon des sources locales contactées par l’AFP, pas moins de 20 000 personnes travaillent sur ces sites. Nigériens, Burkinabè, Maliens ou Sénégalais seraient ainsi exploités depuis une trentaine d’années, toujours d’après les sources locales.
« Mettre un terme à l’anarchie »
Jusqu’ici, l’État nigérien n’intervenait pas sur ces sites qui échappaient à toutes réglementations. Jeune Afrique mentionnait le mois dernier que la plupart des orpailleurs travaillaient sans permis et dans des conditions très difficiles.
Les raisons des fermetures de ces sites ne sont pas précisées dans le communiqué. Toutefois, un fonctionnaire du ministère des Mines a déclaré à l’Agence de presse, « le but, c’est de mettre un terme à l’anarchie sur ces sites, donc de réorganiser le secteur en vue d’une exploitation plus moderne et rentable pour l’État ».
L’argumentaire sécuritaire
Certains sites sont déjà fermés. C’est le cas notamment de celui de Tamou, situé à une cinquantaine de kilomètres de Niamey, dont l’arrêt effectif a été confirmé à la radio par le préfet de Say, Djibo Mossi. D’après lui, les orpailleurs concernés par l’interruption du site « ont été informés ». Plusieurs de ces travailleurs sont originaires du Burkina Faso, Mali et Bénin.
En février, le gouvernement nigérien avait déjà ordonné la fermeture d’un site aurifère situé sur le plateau du Djado, dans le nord du pays. Selon les autorités locales, 20 000 travailleurs nigériens, tchadiens, libyens et soudanais y étaient rattachés. Lors de cette fermeture, l’argument officiel avancé par le gouvernement était celui de la « sécurité », le site étant jugé menacé par des actes « terroristes », du fait de la proximité avec la région frontalière entre la Libye et le Tchad, très instable.
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