Burkina : rien ne va plus entre policiers et gendarmes au sein du GSPR chargé de la protection de Kaboré

La courant passe mal entre policiers et gendarmes affectés à la protection du président Roch Marc Christian Kaboré, au sein du Groupement de sécurité et de protection républicaine (GSPR).

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré lors d’un sommet à Yamoussoukro le 29 juillet 2016. © AFP/Issouf Sanogo

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré lors d’un sommet à Yamoussoukro le 29 juillet 2016. © AFP/Issouf Sanogo

Publié le 11 août 2017 Lecture : 1 minute.

Une situation que l’Union nationale de la police, (Unapol), qui a révélé l’affaire dans un communiqué lundi 6 août, qualifie de « prise d’otage de la présidence ». Et le syndicat de dénoncer de graves difficultés de collaboration entre policiers et gendarmes.

« Au GSPR, le climat délétère serait le fait d’un certain capitaine Taoko [Patron de la sécurité rapprochée] qui se serait senti vexé par un assistant de police, qui lui aurait tenu tête, dit le communiqué de l’Unapol. Le capitaine dira plus tard qu’il n’avait rien contre lui, mais en revanche qu’il entendait régler des comptes à la hiérarchie policière ». En représailles, dénonce encore le syndicat, le capitaine aurait instruit les gendarmes postés à la guérite d’interdire l’accès de la présidence aux policiers.

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Silence des autorités

Contacté par Jeune Afrique, un responsable sécuritaire du GSPR assure toutefois que tout est mis en oeuvre pour ramener la cohésion au sein du corps créé en 2015 pour assurer la sécurité du président du Faso, sur les cendres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), la garde prétorienne de l’ère Compaoré qui avait perpétré le coup d’État raté du général Gilbert Diendere en septembre 2015.

« Tout ce que je peux vous dire, c’est que des initiatives sont prises pour aplanir ce différend malencontreux. Cela vise à instaurer la cohésion entre les forces, y compris au niveau du commandement », déclare cette source. Qui précise : « Nous sommes mis à la disposition de la présidence du Faso par l’état-major général des armées qui va communiquer sur cet incident via la direction de la Communication de l’Armée.

Pour l’heure, ni la présidence du Faso, ni la hiérarchie militaire n’ont réagi à ces allégations.

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