Burkina : trois militaires tués à Touronata, près de la frontière malienne
L’armée burkinabè a annoncé jeudi dans un communiqué avoir perdu trois soldats. Leur véhicule, qui faisait partie d’un convoi logistique, a sauté sur un engin explosif dans le nord du pays, non loin de la frontière avec le Mali.
Un véhicule de l’armée burkinabè a sauté jeudi sur un engin explosif à Touronata, localité située à 18 km de Djibo, dans la province du Soum. Le bilan communiqué par l’armée fait état de trois militaires tués sur le coup, dont une femme, et de deux blessés graves.
« Le jeudi 17 août 2017, dans le cadre de leurs actions quotidiennes de sécurisation dans la zone nord du pays, un véhicule de patrouille du convoi militaire du détachement de Djibo a été victime d’un engin explosif improvisé. Cette explosion a causé la mort de trois soldats et blessé deux gravement », explique l’armée dans son communiqué.
Attaque inédite au Burkina
C’est la première fois que l’armée burkinabè se trouve confrontée à ce type d’attaque, couramment utilisé par les groupes jihadistes qui sévissent dans le nord du Mali. Cet événement tragique intervient aussi quelques jours après l’attentat contre le café Aziz Istanbul qui a fait 18 morts à Ouagadougou dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 août.
Une source sécuritaire contactée par Jeune Afrique a déclaré qu’il s’agissait d’un convoi logistique assuré par des militaires du 10e régiment de commandement d’appui et de service, basé à Kaya, dans le Centre-Nord.
C’est après avoir accompli une mission de liaison avec des éléments stationnés à Koutoungou que le convoi a sauté sur l’engin explosif improvisé, alors qu’il se trouvait sur le chemin du retour, en direction de Djibo, selon cette source.
Le Burkina face au fléau du terrorisme
Depuis 2015, le Burkina subit de plein fouet les attaques terroristes. Dans le nord du pays, frontalier avec le Mali et le Niger, les attaques répétées contre les positions des forces de défense et de sécurité ont fait plus d’une vingtaine de victimes. La plus meurtrière d’entre elles est survenue à Nassoumbou en décembre 2016, causant douze morts dans les rang de l’armée. Cette action avait été revendiquée par le groupe Ansarul Islam dirigé par le prédicateur radical Ibrahim Malam Dicko. Ennemi public numéro un au Burkina, ce dernier a été donné pour mort par plusieurs sources concordantes, sans que l’information ait pu être confirmée jusqu’ici par les autorités.
En octobre de la même année, cinq soldats avaient également péri dans une attaque contre une position de l’armée à Intagom.
En Janvier 2016, la capitale Ouagadougou subissait sa première attaque terroriste avec l’attentat contre le café Cappuccino ayant fait trente tués.
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