Franc CFA : Lionel Zinsou tacle les « populistes » en préambule aux rencontres « Africa 2017 »

L’ancien Premier ministre béninois, président de la Fondation AfricaFrance, s’en est vertement pris aux « activistes qui ne s’intéressent pas à la stabilité monétaire des États », lundi lors de la conférence de présentation des rencontres «Africa 2017», dans une allusion évidente à l’activiste franco-béninois Kémi Séba, qui avait brûlé publiquement un billet de 5 000 F FCA à Dakar, puis avait été arrêté avant d’être relaxé.

Lionel Zinsou, ancien Premier ministre béninois. © Vincent Fournier/JA

Lionel Zinsou, ancien Premier ministre béninois. © Vincent Fournier/JA

Publié le 4 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

Si les positions de Lionel Zinsou en faveur du franc CFA sont connues, l’ancien Premier ministre béninois s’en est donné à cœur joie, ce lundi, en marge de la présentation des rencontres Africa 2017, la manifestation de promotion des relations économiques entre la France et l’Afrique mise sur pied l’an dernier par le Quai d’Orsay.

Dans une allusion évidente à la polémique suscitée par l’activiste franco-béninois Kémi Séba, qui avait brûlé publiquement un billet de 5 000 F FCA à Dakar, puis avait été arrêté avant d’être relaxé, le président de la Fondation AfricaFrance a taclé « les activistes que la stabilité monétaire des pays africains n’intéresse pas ».

Tous les populistes du monde se mêlent d’économie, pourquoi les pays africains y échapperaient ?

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« Pour les entreprises, la question n’est pas de savoir si la monnaie s’appelle le franc des colonies d’Afrique ou le shilling kényan. Tous les populistes du monde se mêlent d’économie, pourquoi les pays africains y échapperaient ? », a-t-il déclaré.

Fort de la forte affluence enregistrée lors de la première édition en septembre 2016 à Paris (2 347 visiteurs), les rencontres économiques Africa sont répliquées à nouveau cette année, sur le continent cette fois-ci. 300 dirigeants d’entreprises Français et 2 000 Africains sont ainsi attendus à Abidjan les 2 et 3 octobre, puis à Tunis et Nairobi les 5 et 6 octobre. L’ambition initiale, lorsque la direction Afrique et Océan indien du ministère français des Affaires étrangères en avait pris l’initiative, était de les organiser tous les deux ans.

Objectif : mettre un terme au recul économique (relatif) de la France en Afrique. « Entre 2000 et 2011, la part de marché de la France au Sud du Sahara a décliné de 10,1% à 4,7% », notait déjà en 2013 le rapport remis par le quintette Hubert Védrine, Hakim El Karoui, Jean-Michel Severino, Tidjane Thiam et Lionel Zinsou.

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