Virus de lac du tilapia : la Côte d’Ivoire interdit l’importation du poisson sur son territoire

La Côte d’Ivoire est le troisième pays d’Afrique subsaharienne à interdire l’importation de tilapias en provenance des cinq pays où sévit le virus de lac du tilapia (TiLV).

Un étal de poissons sur un marché d’Abidjan, en 2015. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Un étal de poissons sur un marché d’Abidjan, en 2015. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Publié le 12 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

Après Kinshasa, mi-août, et Cotonou, le 28 août, c’est au tour de Yamoussoukro d’interdire temporairement l’importation et la commercialisation de tilapias en provenance de cinq pays. L’arrêté, pris le 7 septembre par le gouvernement, concerne les produits venant de Colombie, d’Équateur, l’Égypte, d’Israël et de Thaïlande. L’interdiction a pour objectif, selon le communiqué du ministère ivoirien des Ressources animales et halieutiques, « de protéger les tilapias sauvages et les tilapias d’élevages » présents dans les eaux ivoiriennes de la propagation du virus de lac du tilapia (TiLV).

L’agent pathogène ne pose pas de risques pour la santé publique

« Si l’agent pathogène ne pose pas de risques pour la santé publique, il peut néanmoins décimer les populations infectées. En 2015, la production mondiale de tilapias issus de l’aquaculture et des captures s’élevait à 6,4 millions de tonnes et valait environ 9,8 milliards de dollars, tandis que le commerce mondial de tilapias représentait environ 1,8 milliard de dollars », note le communiqué de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui a tiré la sonnette d’alarme dès le mois de mai.

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Ni la Chine, d’où provient l’essentiel des tilapias importés en Côte d’Ivoire, ni la production locale ne sont touchées par le virus. Il en est de même au Bénin et en RD Congo, où la consommation de ce poisson très prisé reste la norme.

« Les tilapias sont la deuxième plus importante espèce aquacole en termes de source de nourriture, d’emplois, de revenus domestiques et de revenus liés à l’importation, et ce, pour des millions de personnes, y compris les petits exploitants », note la FAO. L’organisation onusienne insiste, le problème n’est pas d’ordre sanitaire, mais porte sur « les risques économiques et sociaux que pose ce virus ».

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