Côte d’Ivoire : nouvelles manifestations d’anciens rebelles démobilisés à Man et Bouaké

Man et Bouaké ont été le théâtre, ce lundi 2 octobre, de nouveaux « mouvements d’humeur » d’anciens rebelles démobilisés. Les revendications restent les mêmes : obtenir du gouvernement une « prime de guerre ».

Militaires ivoiriens dans les rues de Bouaké, le 6 janvier 2017. © Haby Niakaté pour JA

Militaires ivoiriens dans les rues de Bouaké, le 6 janvier 2017. © Haby Niakaté pour JA

Publié le 3 octobre 2017 Lecture : 1 minute.

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L’État de Man, dans l’ouest du pays, et la préfecture de Bouaké, dans le centre, ont été agitées ce lundi par des actions menées par d’anciens rebelles démobilisés, rapporte l’Agence France-Presse.

À Man, ce sont « au moins 200 » ex-rebelles qui se seraient rassemblés  devant la préfecture pour demander l’obtention d’une « prime de guerre de 18 millions de francs CFA (27 000 euros) », selon Julien Kessé, porte-parole des démobilisés, joint par l’AFP.

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À Bouaké, une vingtaine d’entre-eux avaient au départ l’intention d’occuper la préfecture. Mais devant l’absence du préfet, ils ont finalement reporté leur action, a affirmé Aboudou Diakité, qui se présente comme l’un des responsables des démobilisés. « Nous avons décidé de prendre la préfecture parce que nous sommes fatigués. On n’a plus d’argent pour payer nos loyers et on venait se loger avec le préfet jusqu’à ce que l’État ait une oreille attentive à nos revendications », a déclaré ce porte-parole.

Des mouvements devenus récurrents

Début janvier, d’anciens rebelles devenus soldats dans l’armée régulière ivoirienne avaient entamé un mouvement provoquant une grave crise politique en Côte d’Ivoire, forçant le gouvernement à négocier avec les mutins.

Fin mai, 6 000 anciens combattants démobilisés ont à leur tour déclenché un mouvement dans plusieurs villes du pays, espérant obtenir un accord similaire. Ils réclamaient alors, déjà, la somme de 18 000 francs CFA par ancien combattant (27 000 euros). La répression par les forces de l’ordre a alors été immédiate, et quatre démobilisés ont été tués.

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