Mali : l’ex-président ATT est arrivé à Bamako après 5 ans d’exil
L’ex-président malien Amadou Toumani Touré, en exil au Sénégal depuis le coup d’État qui l’a renversé en 2012, est rentré le 24 décembre à Bamako.
Arrivé avec sa famille, Amadou Toumani Touré, dit ATT, a été accueilli par le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur. Il devait ensuite déjeuner à la résidence présidentielle avec le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita (IBK).
« Le moment est venu de dire à notre jeune frère Amadou Toumani Touré de revenir au Mali. Il a quitté le pouvoir de manière légale », avait déclaré vendredi le président Keïta à Bamako pendant la cérémonie de lancement de la Journée nationale des communes.
« C’est pourquoi, au nom du Mali, je l’ai décidé. Je dis : Mon cher cadet, il est temps de revenir, le climat me semble favorable », avait-il ajouté.
KOULOUBA | L’ancien Pdt, Amadou Toumani TOURÉ et sa famille ont regagné #Bamako ce matin à bord de l’avion présidentiel de la République du #Mali. #ATT a été accueilli à sa descente d’avion par le Premier Ministre du #Mali, Chef du Gouvernement Abdoulaye Idrissa MAÏGA. @GouvMali pic.twitter.com/gysxH8CSql
— Presidence Mali (@PresidenceMali) December 24, 2017
Général à la retraite élu président en 2002, réélu en 2007
Général à la retraite élu président en 2002, réélu en 2007, ATT avait été renversé le 22 mars 2012 par des militaires qui l’accusaient d’incurie face à la rébellion dans le nord du pays. En avril 2012, il avait ensuite formellement démissionné, puis quitté le Mali pour Dakar avec sa famille.
Il était menacé d’un procès pour « haute trahison » au Mali, à la suite notamment d’accusations du gouvernement en décembre 2013. Mais l’Assemblée nationale a rejeté en décembre 2016 à une écrasante majorité l’ouverture de poursuites contre lui.
ATT a ces dernières années mené une existence discrète à Dakar, n’apparaissant presque jamais ni ne s’exprimant en public.
Le putsch de 2012 a précipité la déroute de l’armée
Le putsch de 2012 a précipité la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg et aux groupes jihadistes liés à Al-Qaïda dans le nord du Mali. Cette vaste région était alors tombée sous la coupe des jihadistes d’abord alliés aux rebelles, qu’ils avaient ensuite évincés.
Ces groupes jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013, à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...