Burkina Faso : les syndicats et le gouvernement signent un accord pour « sauver l’année scolaire »
Les termes précis de l’accord n’ont pas été rendus publics mais le gouvernement s’est félicité de la reprise imminente des cours, alors que la radicalisation du mouvement de grève laissait craindre une année blanche.
Suspension des évaluations, du traitement des dossiers, des examens et un sit-in hebdomadaire… depuis près de quatre mois, les enseignants sont engagés dans un véritable bras de fer avec le gouvernement.
Un mouvement qui va enfin trouver une issue puisque le gouvernement burkinabè et les syndicats de l’éducation sont parvenus, dans la nuit de samedi à dimanche, à un accord pour « sauver l’année scolaire », paralysée depuis plusieurs mois par une grève des enseignants soutenus par les élèves.
Les termes précis de l’accord n’ont pas été dévoilés, mais les enseignants ont obtenu des avancées sur leurs revendications : adoption d’un statut valorisant le personnel, amélioration de la qualité de l’enseignement, de l’accès à l’éducation et des conditions de travail, et revalorisation de la fonction enseignante.
« Rattraper le temps perdu »
« Nous sommes parvenus aujourd’hui à un accord au terme d’un long conflit social qui perturbait le fonctionnement de l’école burkinabè. Le gouvernement et le peuple burkinabé sont soulagés de voir le protocole d’accord que nous avons signé ce soir avec la coordination des syndicats de l’éducation », s’est félicité le premier ministre Paul Kaba Thièba à l’issue des tractations qui ont duré jusque tard dans la nuit. « Dès lundi, les élèves vont retrouver le chemin de l’école dans la sérénité », s’est-il réjoui.
« Ce soir, nous avons obtenu un protocole d’accord. Au nom de l’intérêt général, de l’enfant burkinabè, les deux parties se sont entendues pour que l’école burkinabè puisse être reprise dans les jours à venir », a confirmé Wendyam Zongo, le porte-parole de la Coordination des syndicats de l’éducation nationale, regroupant une quinzaine d’organisations.
Ces dernières semaines, la radicalisation des syndicats de l’enseignement avait fait grandir le risque d’une année blanche pour les élèves. « Nous ne sommes pas satisfaits à 100%, mais les choses ont bougé et c’est cela qui nous permet de reprendre les cours », a indiqué Wendyam Zongo, précisant que « les quatre points des revendications ont connu une évolution ».
« À partir de cet instant, les mots d’ordre de grève sont levés (et) nous allons rattraper le temps perdu », a assuré le porte-parole des syndicats.
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