France : Tariq Ramadan placé en garde à vue dans une enquête pour viol

L’islamologue a été placé en garde à vue ce mercredi matin dans les locaux de la police parisienne. Il avait été convoqué dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « viols » et « violences volontaires ».

Tariq Ramadan, lors d’une conférence  Lille, dans le nord de la France, en février 2016. © Michel Spingler/AP/SIPA

Tariq Ramadan, lors d’une conférence Lille, dans le nord de la France, en février 2016. © Michel Spingler/AP/SIPA

Publié le 31 janvier 2018 Lecture : 1 minute.

Tariq Ramadan s’est rendu ce mercredi 31 janvier au matin à la police judiciaire de Paris, où il était convoqué dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte à Paris sur des chefs de viols et violences volontaires, suite aux plaintes déposées contre lui par deux femmes, fin octobre 2017.

L’islamologue suisse a été placé en garde à vue, selon une source judiciaire citée par l’AFP, qui confirme une information révélée quelques minutes plus tôt par la radio RTL.

la suite après cette publicité

Deux plaintes en France

Petit-fils du fondateur de la confrérie égyptienne islamiste des Frères musulmans, Tariq Ramadan, 55 ans, est visé par deux plaintes pour viol en France. La première a été déposée par Henda Ayari, une ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque, pour des faits remontant à 2012. Elle avait déjà évoqué une agression sexuelle dans un livre paru en 2016, mais sans avoir révélé le nom de son agresseur en raison de « menaces de sa part », affirme-t-elle.

Dans un entretien au journal Le Parisien, Henda Ayari racontait avoir été « menacée de représailles » par Tariq Ramadan et assurait refuser de se « taire parce que Tariq Ramadan utilise l’islam pour assouvir ses pulsions sexuelles ».

La seconde plainte a été déposée par une autre femme affirmant avoir été victime de « violence sexuelle d’une grande brutalité » en 2009, à Lyon.

Tariq Ramadan dénonce « une campagne de calomnie »

Au lendemain de l’ouverture de cette enquête préliminaire, le 26 octobre 2017, Tariq Ramadan avait clamé son innocence et accusé ses « adversaires » d’avoir « mis en marche la machine à mensonges ». Dénonçant une « campagne de calomnie », il se disait « serein et déterminé ».

la suite après cette publicité

La garde à vue qui a démarré ce mercredi matin a une durée légale maximale de 48 heures. À l’issue de celle-ci, Tariq Ramadan saura s’il peut repartir libre ou s’il est inculpé. Il peut également être placé sous le statut de « témoin assisté », un dispositif particulier du droit français qui vise à retarder une éventuelle mise en examen, tout en offrant la possibilité à la personne concernée de se faire assister par un avocat.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires