Les rebelles autonomistes de l’Est rejettent le nouveau gouvernement libyen

Les gardes des installations pétrolières de l’Est libyen, partisans de l’autonomie, ont affirmé, lundi, qu’ils rejetaient  le nouveau gouvernement formé par le Premier ministre, Ahmed Miitig, dont ils contestent l’élection.

Le Premier ministre libyen désigné Ahmed Miitig, le 21 mai 2014 à Tripoli. © AFP

Le Premier ministre libyen désigné Ahmed Miitig, le 21 mai 2014 à Tripoli. © AFP

Publié le 27 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Le bras de fer se poursuit entre les autorités libyennes et les rebelles autonomistes qui bloquent les sites pétroliers dans l’est du pays. "Nous refusons le gouvernement d’Ahmed Miitig et nous tenons à ce que le gouvernement (sortant) d’Abdallah al-Theni reste jusqu’aux élections législative prévues le 25 juin", a déclaré Ibrahim Jodhrane, chef des rebelles autoproclamé président du bureau politique de la Cyrénaïque (région orientale).

Le Congrès général national libyen (CGN-parlement) a voté dimanche la confiance au cabinet de Ahmed Miitig qui avait été élu début mai à l’issue d’un vote chaotique au Congrès, contesté par plusieurs députés. Ces derniers accusent en effet les blocs islamistes d’avoir laissé le vote ouvert pour des retardataires après l’annonce du résultat.

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L’accord du 6 avril menacé

Ibrahim Jodhrane qui lisait un communiqué, a estimé que "les blocs islamistes au Congrès veulent imposer illégalement le cabinet d’Ahmed Miitig, défiant la volonté du peuple qui exige le départ du Congrès." Cette position des rebelles risque de remettre en cause un accord annoncé le 6 avril entre les rebelles et le gouvernement intérimaire d’Abdallah Al-Theni, prévoyant la levée progressive du blocage de quatre terminaux pétroliers.

Les ports de l’Est sont bloqués depuis juillet 2013 par des gardes des installations pétrolières, partisans de l’autonomie, empêchant toute exportation de brut et provoquant une chute de la production à 250 000 barils par jour, voire moins, contre près de 1,5 million b/j en temps normal.

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En avril, les rebelles ont levé le blocage sur les ports d’Al-Hariga (110 000 barils/jour) et de Zwitina (100 000 b/j), comme le stipule l’accord avec le gouvernement. Le gouvernement et les rebelles s’étaient donné un délai de deux à quatre semaines pour trouver un accord final permettant la levée du blocage des deux autres ports: Ras Lanouf (200 000 b/j) et al-Sedra (350 000 b/j). Mais ce délai a expiré sans que rien ne soit fait.

Les autonomistes avaient, dans un premier temps, justifié le blocage des terminaux en accusant le gouvernement de corruption, avant d’afficher leurs véritables intentions en réclamant l’autonomie de la Cyrénaïque et en annonçant la mise en place d’un gouvernement local, ainsi que d’une banque et d’une compagnie de pétrole.

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Appuyé notamment par les islamistes, Ahmed Miitig, un homme d’affaires de 42 ans originaire de Misrata (Ouest), est le cinquième et le plus jeune chef de gouvernement depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

(Avec AFP)

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