Tunisie : décès de Mohamed Sayah, figure clé des années Bourguiba

Mohamed Sayah, ancien ministre tunisien de Habib Bourguiba, est décédé ce jeudi à l’âge de 85 ans. Ancien directeur du Parti socialiste destourien (PSD), il est surtout connu pour sa loyauté à l’égard de l’ex-président.

Mohamed Sayah (à droite) salue le président Habib Bourguiba (à gauche). © Wikimedia Commons

Mohamed Sayah (à droite) salue le président Habib Bourguiba (à gauche). © Wikimedia Commons

Publié le 16 mars 2018 Lecture : 1 minute.

Considéré comme l’un des faucons du président Habib Bourguiba mais surtout connu pour son indéfectible fidélité au père de l’indépendance, Mohamed Sayah, ancien ministre et ancien directeur du Parti socialiste destourien (PSD), s’est éteint ce jeudi 15 mars à l’âge de 85 ans.

Natif de Bouhjar (Sahel), l’action à la tête de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET) de cet étudiant de l’École normale supérieure (ENS) attire l’attention de Bourguiba. Dans le sillage du combattant suprême, il intègre le PSD dont il sera membre du comité central puis directeur de 1964 à 1969.

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Loyauté envers Bourguiba

De 1970 à 1987, année de la destitution de Bourguiba par Zine el-Abidine Ben Ali, Mohamed Sayah a occupé plusieurs portefeuilles ministériels dont l’Information, les Travaux publics, la Jeunesse et les Sports, l’Habitat, l’Équipement et l’Éducation. Il a été également ambassadeur de la Tunisie en poste en Italie ainsi qu’à l’Office des Nations unies à Genève.

>>> A LIRE – Les « émeutes du pain » : quand Bourguiba reconnaissait ses torts et que Ben Ali revenait en Tunisie

Mais il est surtout connu pour son admiration et sa loyauté à l’égard de Bourguiba, dont il a été l’historiographe avec la série : « Ma vie, Mon oeuvre » et de nombreuses publications sur l’histoire du mouvement destourien.

Figure-clé du sérail de Bourguiba, on lui impute d’avoir mis sur pied, dès 1965, une milice chargée de surveiller les étudiants tunisiens, notamment en France, et d’avoir contribué à faire échouer des tentatives de démocratisation du régime de Bourguiba. Dans tous les cas, il n’était mu que par sa vénération et son dévouement pour Habib Bourguiba. Il met fin à sa carrière politique quand celui-ci quittera Carthage en 1987.

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