Maroc : trois tandems en course pour prendre la tête du patronat

Si la candidature de l’ancien ministre et ex-président du RNI est la plus médiatisée, deux autres binômes briguent le siège de Miriem Bensalah Chaqroun.

Salaheddine Mezouar, en mai 2013, favori dans la course à la présience du CGEM. © Hassan OUAZZANI Pour Jeune Afrique

Salaheddine Mezouar, en mai 2013, favori dans la course à la présience du CGEM. © Hassan OUAZZANI Pour Jeune Afrique

Publié le 13 avril 2018 Lecture : 2 minutes.

La date limite pour le dépôt des candidatures pour la présidence de la CGEM (patronat marocain), était fixée à ce vendredi 13 avril à midi. Après plusieurs semaines de spéculations et de rumeurs, trois tandems ont finalement déposé leur dossier de candidature. Le conseil d’administration de la CGEM qui se tiendra le lundi 16 avril devra statuer sur ses candidatures, et les officialisera si elles sont conformes avec ses statuts. Mais, sauf grande surprise, les trois tandems devront entamer ce lundi leur campagne électorale qui va durer jusqu’au 22 mai, jour des élections. Tour d’horizon.

Salaheddine Mezouar et Faïçal Mekouar

Dans une séquence parfaitement orchestrée par son service communication, le duo Salaheddine Mezouar et Faïçal Mekouar est le dernier à avoir déposé son dossier, à 11 heures ce vendredi matin. Une foule de journalistes et photographes s’est pressée devant la porte pour avoir les déclarations de l’ancien ministre des Affaires étrangères et ex-argentier du royaume. Ce dernier a donc profité de l’occasion et des micros tendus pour répondre aux critiques et aux interrogations que son ambition de vouloir devenir patron des patrons a suscitées.

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Lui qui a été président du RNI jusqu’en 2016 a expliqué que ses « convictions politiques sont personnelles » ne l’empêchent de devenir président de la CGEM. Pour rassurer les votants, il a promis de mettre une certaine « distance avec la politique » et a assuré que sa candidature « relève d’une conviction personnelle ». Si Mezouar, qui dit avoir présenté candidature via l’entreprise CTC Maroc, n’est pas un visage connu à la CGEM, son binôme a été vice-président du dernier mandat de Miriem Bensalah. Faïçal Mekouar est aussi président de la filiale marocaine du grand cabinet d’audit Fidaroc Grant Thornton.

Hakim Marrakchi et Assia Benhida Aïouch 

Le duo Hakim Marrakchi  et Assia Benhida Aïouch connaît parfaitement bien la maison. Le premier est un industriel qui dirige l’entreprise Maghreb Industries et il a été vice-président entre 2009 et 2012 de la CGEM. Sa colistière, patronne du cabinet Optimium Conseil, s’est lancée dans entrepreneuriat il y a vingt ans de cela. Membre du conseil d’administration de la CGEM, elle est également vice-présidente de la commission ALE et relations UE.

« Assia et moi  sommes des entrepreneurs confrontés en permanence au marché et nous connaissons instinctivement, mais également d’expérience, les réponses appropriées aux problèmes de nos entreprises », nous explique Hakim Marrakchi. Avant d’affirmer qu’ils seront, pour plusieurs sujets d’actualité à la CGEM, « les mieux placés ».

Khalid Dahami et Narjiss Loudiyi

Enfin, le duo Khalid Dahami et Narjiss Loudiyi, qui a été le premier à déposer son dossier, est le moins médiatisé de tous. Pourtant, les deux colistiers comptent plusieurs années d’entrepreneuriat et de militantisme au sein du patronat marocain.

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Lui est président de la Fédération du commerce et des services, qui est la plus imposante au sein de la CGEM avec 1 230 membres inscrits. Narjiss Loudiyi, de son côté, est membre de la même fédération, et directrice générale de N7 communication.

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