RDC : Félix Tshisekedi « ni demandeur ni preneur » du poste de Premier ministre
Pour couper court aux « rumeurs persistantes » autour de sa nomination imminente au poste de Premier ministre, Félix Tshisekedi, fraîchement désigné président de l’UDPS, a indiqué mardi qu’il n’était pas intéressé par « une quelconque offre politique de ce genre ».
Pour l’instant, il n’y a pas de négociation entre le camp du président Joseph Kabila et le principal parti de l’opposition de la RDC. En tout cas, c’est ce que laisse entendre le communiqué publié ce mardi 17 avril par Félix Tshisekedi, nouveau leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Ce qui contredit les « rumeurs persistantes » autour d’une nomination à venir de ce dernier au poste de Premier ministre.
« Ces rumeurs sont fausses. L’UDPS […] dénonce cette campagne diffamatoire des forces centrifuges du pouvoir et des complexés politiques contre son président », peut-on lire dans le texte. « Je confirme à notre peuple que l’UDPS et son président ne sont ni demandeurs ni preneurs d’une quelconque offre politique de ce genre », poursuit Félix Tshisekedi.
#RDC : l'opposant Félix Tshisekedi, président de l'UDPS, dément les "rumeurs persistantes" sur son imminente nomination au poste de Premier ministre (communiqué). pic.twitter.com/k4BANjpJs4
— Trésor Kibangula (@Tresor_k) April 17, 2018
L’enterrement d’Étienne Tshisekedi d’abord
En réalité, cette prise de position n’est pas nouvelle, selon Raph Kabengele, conseiller politique du président de l’UDPS. « C’est une constance », explique-t-il à Jeune Afrique. « Nous devons d’abord enterrer le patriarche [l’opposant historique Étienne Tshisekedi, décédé à Bruxelles le 1er février 2017, ndlr] avant toute éventuelle discussion », poursuit ce proche collaborateur de Félix Tshisekedi.
Il n’est pas interdit de dialoguer
Pour l’UDPS, « la balle est donc dans le camp du pouvoir », accusé d’avoir « bloqué le rapatriement de la dépouille d’Étienne Tshisekedi » depuis plus d’un an. Mais des contacts ont repris depuis quelques semaines entre le régime de Kinshasa, à travers Jean Mbuyu, conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité, et la famille biologique du défunt, comme Jeune Afrique le révélait récemment dans ses colonnes.
Traduction : des contacts restent possibles après les funérailles d’Étienne Tshisekedi. Mais, comme le rappelle le communiqué publié ce mardi, « s’il y a des discussions avec le pouvoir, ce sera dans le cadre du compromis politique du 31 décembre 2016 », précise Raph Kabengele. « Le pays est en crise, bloqué. Il n’est pas interdit de dialoguer », conclut le conseiller.
Près de 16 mois après sa signature, l’accord de la Saint-Sylvestre peine toujours à être intégralement appliqué. Il prévoyait entre autres la nomination d’un Premier ministre issu du Rassemblement, plateforme politique regroupant l’UDPS et d’autres partis de l’opposition dont le G7 de Moïse Katumbi.
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