À Conakry, la concession portuaire accordée à une société turque crée la controverse
Le 10 août, les autorités guinéennes ont signé une concession avec le groupe turc Albayrak pour la gestion d’une partie du port de Conakry. Si le gouvernement justifie le recours à un accord de gré à gré par l’urgence d’améliorer le fonctionnement du port, le syndicat des dockers dénonce l’opacité des conditions d’attribution du contrat et a initié un mouvement de grève.
![Le port de Conakry en octobre 2013 © Emilie Régnier pour Jeune Afrique](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2018/08/20/ja13100711410125-e1534761041347.jpg)
Le port de Conakry en octobre 2013 © Emilie Régnier pour Jeune Afrique
La Guinée a signé le 10 août un contrat d’une durée de vingt-cinq ans avec le conglomérat turc Albayrak pour la gestion de la partie « conventionnelle » du Port autonome de Conakry, qui concerne les marchandises qui ne sont pas mises en conteneurs. En contrepartie de cet accord conclu de gré à gré avec les autorités guinéennes, l’entreprise turque s’est engagée à investir 200 millions de dollars (173 millions d’euros) sur deux ans et 500 millions de dollars à terme.
Cette annonce a suscité la colère des dockers, qui se sont rassemblés le 13 août à l’entrée des installations, alors que la sécurité du port avait été renforcée. Le lendemain, les protestataires ont rallié la Bourse du travail, siège de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), pour écouter le compte-rendu d’une rencontre entre des délégués syndicaux et le président Alpha Condé sur le sujet.
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