« Colonisation » du ciel africain

Naissance de Virgin Nigeria, une étrangère de plus !

Publié le 31 octobre 2004 Lecture : 1 minute.

Virgin Atlantic est-elle en passe de réussir là où Air France a échoué ? En accord avec les autorités d’Abuja, la compagnie aérienne britannique vient de créer, sur les cendres de Nigeria Airways (liquidée en début d’année), Virgin Nigeria. Propriété à 49 % de Virgin Atlantic (elle-même contrôlée à hauteur de 51 % par le richissime et flamboyant homme d’affaires anglais sir Richard Branson et de 49 % par Singapore Airlines), et à 51 % d’investisseurs institutionnels nigérians, la nouvelle venue assurera la desserte des lignes intérieures, régionales et internationales. On s’attend à un investissement global de 50 millions de dollars (près de 27 milliards de F CFA), dont 24,5 millions provenant de la seule Virgin Atlantic, qui exploitera désormais l’ensemble des droits de trafic aérien du Nigeria. Virgin Nigeria devrait prendre son envol début 2005.
Air France avait, en vain, proposé un montage financier similaire pour sauver Air Afrique, avant de reculer face à l’hostilité de la majorité du personnel, qui voyait dans l’opération une forme de recolonisation. La compagnie multinationale a finalement été liquidée le 25 avril 2002 par le tribunal d’instance d’Abidjan. Résultat : aujourd’hui, si l’on exclut South African Airways et quelques autres cas marginaux, les lignes internationales des pays subsahariens sont assurées par des transporteurs non africains, notamment Air France et British Airways. Par ailleurs, plusieurs de ces groupes internationaux interviennent dans le capital des compagnies africaines. KLM détient ainsi 26 % de Kenya Airways, Air France est actionnaire majoritaire d’Air Ivoire, et British Airways possède 18 % de Comair, une compagnie privée sud-africaine.

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