Madagascar : les princes aussi connaissent la crise
En marge des interminables joutes qui agitent le monde politique à Antananarivo, des chefs traditionnels malgaches ont entrepris, eux aussi, de se déchirer. Le 21 novembre, quelques heures après l’annonce de l’incapacité des mouvances politiques à s’entendre sur la formation d’un gouvernement promis depuis l’accord signé à Addis-Abeba le 6 novembre, une rixe a opposé, dans le nord du pays, les partisans de deux princes – deux militaires de carrière.
Les hommes de Tsimiaro III ont attaqué le zomba (le palais royal) d’Ambatoharanana, au cœur de la région Diana, dans le but de replacer leur favori sur le trône du royaume antankarana – trône qu’il avait dû quitter en 2004, déposé après vingt-deux ans de règne.
Les partisans de Lamboeny III, celui qui lui avait succédé, se sont défendus. Un homme est mort dans la bataille ; plusieurs autres ont été blessés, dont Lamboeny lui-même.
L’accès au palais, occupé par les assaillants, a été bouclé par la gendarmerie.
Les heurts se sont pourtant poursuivis : le 24 novembre, les forces armées ont riposté aux partisans de Lamboeny III qui faisaient le siège du zomba ; une princesse a été blessée par balle.
Pendant ce temps dans la capitale, les leaders politiques ne montrent pas l’exemple et restent campés sur leurs positions.
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