Or et diamants : les joyaux de guerre
En dépit de l’embargo sur les exportations de diamants, les creuseurs continuent à travailler dans les mines artisanales des régions de Séguéla et de Tortiya. L’exploitation et le commerce seraient encadrés par des hommes d’affaires maliens et guinéens. Les experts de l’ONU les soupçonnent d’écouler les pierres précieuses sur les marchés internationaux (Belgique, Israël…). Certains éléments des Forces nouvelles prélèvent également des taxes sur le commerce de l’or, une activité très lucrative aux mains des orpailleurs traditionnels. La société Randgold Resources investit actuellement dans la construction d’une mine aurifère à Tongon, à environ 60 kilomètres au nord de Korhogo. Un site très prometteur avec des réserves de plus de 3,1 millions d’onces. Selon les experts onusiens, Randgold verserait au moins 3 millions de F CFA par mois au commandant Kouakou Fofié au titre de droits d’exploitation. Une accusation rejetée par le groupe sud-africain, qui reconnaît toutefois avoir loué les services de la SARL Cobagiex-Sécurité, propriété du chef de guerre, avant de résilier son contrat en juillet dernier.
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