Le dynamisme des think tanks marocains

Avec neuf think-tanks, le Maroc passe pour le pays le plus innovant du Maghreb.

Publié le 16 juin 2010 Lecture : 1 minute.

Le cas marocain semble être une exception dans le monde arabe des think tanks. Les formes que recouvrent les "centres de réflexion" du royaume sont diverses et correspondent aux spécificités politiques du pays. Certains cercles pionniers ont été créés dans les années 1990 pour accompagner la démocratisation et l’ouverture du débat public. C’est le cas du Centre d’études et de recherches en sciences sociales (Cerss) de Rabat, ancré dans le milieu universitaire, ou de la Fondation Abderrahim Bouabid pour les sciences et la culture, liée à l’Union socialiste des forces populaires (USFP). Selon son secrétaire général, Ali Bouabid, la fondation est à la fois « cercle d’analyse » et « club politique », contribuant au débat sur les réformes publiques.

Dans les années 2000, plusieurs nouvelles institutions sont apparues. L’Institut royal des études stratégiques, créé en 2007, cherche à « disséminer la réflexion stratégique sur des questions dont il est saisi par Sa Majesté le roi » et assume cette filiation. L’Institut Amadeus, fondé, lui, en 2008 par Brahim Fassi Fihri, fils du ministre des Affaires étrangères, représente une nouvelle génération de think-tanks qui s’inscrivent dans les réseaux méditerranéens en cherchant à « promouvoir la coopération Maghreb-Union européenne » et en organisant des événements de grande visibilité internationale. Pragmatique, il développe des activités de « consultant », tout en « consolidant l’image de marque du Maroc par des actions de lobbying ».

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