Voxafrica : un projet ambitieux signé Fokam
L’originalité de Voxafrica tient notamment à son actionnariat : « Une télévision qui ne repose pas sur des appuis politiques », note François Thiellet, de l’agence Thema. Premier soutien : le magnat camerounais Paul Fokam. Fondateur d’Afriland First Bank et d’une université privée, l’homme détonne dans le monde de la finance. C’est lui qui, en 2006, initie le projet dont il confie les rênes à sa fille Rolande, diplômée de l’université Columbia (New York) et férue de cinéma. Pour compléter le tour de table, deux autres hommes d’affaires : Koné Dossongui, président du groupe Banque Atlantique, et Albert Nigri, un gestionnaire de fortunes basé en Suisse.
Cet environnement rodé au monde des affaires constitue un atout de taille pour faire de Voxafrica un média économiquement viable. Dotée d’environ 2 millions d’euros par an au cours des premiers exercices, la chaîne annonce un budget de 4 millions pour 2011 et de près de 6 millions pour 2012, consacrés notamment à l’achat et à la production de programmes. Son objectif : arriver à équilibrer les recettes et les dépenses dès l’année prochaine grâce à la publicité. De grosses entreprises comme l’opérateur Camtel ou la société de transfert de fonds MoneyGram font déjà partie de ses clients.
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