IDE : un bilan 2010 mitigé au Maghreb

Hormis le Maroc et l’Algérie, les pays du sud et de l’est de la Méditerranée ont connu une forte hausse des Investissements directs à l’étranger (IDE). L’année qui vient s’annonce plus difficile.

Publié le 25 mars 2011 Lecture : 1 minute.

Après la crise de 2009, le nombre de projets d’investissements directs étrangers (IDE) est reparti à la hausse au sud et à l’est de la Grande Bleue en 2010, du Maroc à la Turquie, d’après un rapport de l’Observatoire des investissements et partenariats en Méditerranée (Anima-Mipo), financé par Bruxelles. Avec 826 projets détectés l’an passé, le nombre d’IDE a progressé de 52 % sur un an. Si l’envolée est moins nette en valeur (+ 17 %), la performance reste de taille, avec l’annonce de 33,2 milliards d’euros investis (contre 28,4 milliards en 2009).

L’énergie, la banque, le BTP, les télécoms et les matériaux (ciment, verre…) demeurent les secteurs de prédilection des investisseurs étrangers, qui ont créé 175 000 emplois directs en 2010 et 550 000 indirects. Les entreprises européennes restent largement en tête, avec la moitié des IDE à leur actif. Avec 15 %, les investisseurs nord-américains, un temps distancés, sont revenus à la hauteur de ceux du Golfe. Mais ce sont les pays émergents (Chine, Inde, Corée du Sud) qui connaissent la plus forte progression, avec 10 % du total des IDE.

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La Turquie (13,7 milliards d’euros), l’Égypte (4,9 milliards) et Israël (4,5 milliards) sont les destinations majeures des IDE dans les onze pays du sud de la zone. « Les performances du Maghreb sont globalement décevantes, sauf pour la Tunisie, quasiment au niveau de ses voisins, trois fois plus peuplés », note le rapport. Entre l’Algérie, où les IDE sont en net recul (805 millions d’euros), et le Maroc, en situation stable (2,3 milliards), la Tunisie a retrouvé son niveau d’avant la crise économique (2,4 milliards). Mais c’était avant la révolution de janvier 2011…

« La plupart des investisseurs ont, au mieux, mis en stand-by leurs projets tunisiens et égyptiens non engagés, sauf dans les secteurs moins intégrés ou moins risqués (hydrocarbures, minerais…). Les porteurs de projets attendent de voir à quoi l’avenir ressemblera », soulignent les rapporteurs. Jusqu’à présent, seul le géant suédois Electrolux a annoncé, le 10 février, qu’il suspendait son projet égyptien d’usine de fabrication de gros électroménager (lave-linge, réfrigérateurs…), d’un montant de 182 millions de dollars (environ 130 millions d’euros).

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