Libye : Kadhafi trahi par… son téléphone

Contrairement à ce qu’elle affirme, l’Otan cherche réellement à éliminer Mouammar Kadhafi. C’est du moins ce que croient savoir des sources proches des services de renseignement de l’organisation atlantiste.

Kaddafi allume son portable, 45 minutes plus tard la maison de son hôte est bombardée. © Joseph Eid / AFP

Kaddafi allume son portable, 45 minutes plus tard la maison de son hôte est bombardée. © Joseph Eid / AFP

Christophe Boisbouvier

Publié le 12 mai 2011 Lecture : 1 minute.

C’est bien Mouammar Kadhafi en personne qui était visé dans l’opération de l’Otan qui, dans la nuit du 30 avril au 1er mai, a tué l’un de ses fils, Seif el-Arab, sa belle-fille et trois de ses petits-enfants. Le numéro un libyen a commis l’imprudence d’allumer l’un de ses téléphones portables. Aussitôt, l’état-major de l’Otan l’a localisé dans la résidence de Seif el-Arab, à Tripoli, où il se rendait régulièrement.

Quarante-cinq minutes plus tard, la maison était pulvérisée par des projectiles de forte puissance… Kadhafi et son épouse étaient-ils encore là au moment des premières frappes ? Le porte-parole du régime de Tripoli l’affirme. L’état-major de l’Otan n’en sait rien. En tout cas, le « Guide » l’a échappé belle.

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L’Otan a bien-sûr démenti avoir visé la famille Kadhafi et reconnaît seulement avoir frappé « un poste de commandement et de contrôle ». Commentaire d’un proche des services de renseignement de l’organisation transatlantique : « Dans le langage de la maison, Kadhafi lui-même est un poste de commandement. »

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