Mondragon veut s’implanter au Maroc
La coopérative espagnole Mondragon annonce vouloir former un millier de personnes par an dans l’automobile et s’implanter durablement au Maroc.
Confrontée au ralentissement économique en Espagne, Mondragon, la plus grande coopérative au monde (85 000 salariés-actionnaires) veut s’implanter durablement au Maroc. Début septembre, ce groupe basque espagnol tentaculaire, qui rassemble 89 sociétés et réalise 14 milliards d’euros de chiffre d’affaires (3,4 milliards à l’export), a décroché la gestion du centre d’excellence automobile de Kenitra.
Alors que Renault vient de confirmer le démarrage de son usine de Tanger le 1er janvier 2012, Alecop, filiale de Mondragon spécialisée dans la formation technique, prendra chaque année en charge, grâce à une équipe de 25 formateurs, un millier de professionnels dans l’électronique, le câblage, la plasturgie et la métallurgie.
Un service « sur mesure »
« Nous créerons à Kenitra un service de formation taillé sur mesure pour les sous-traitants qui s’y implantent », précise Juan Jizeta, responsable du projet marocain, dont la spécificité, explique-t-il, « repose sur la forte volonté de l’État de faire décoller son industrie, dans un mode de partenariat public-privé largement ouvert aux investisseurs. À Kenitra, il y aura aussi bien des sociétés japonaises que françaises, coréennes et allemandes ».
À terme, l’activité de sous-traitance de Mondragon, habitué à travailler avec les grands constructeurs en Espagne et en Amérique latine, pourrait suivre, avec des investissements autrement plus lourds. « D’ici à cinq ans, on verra d’autres sociétés de Mondragon au Maroc », prédit Juan Jizeta.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan