L’Airbus A330 victime du « pot au noir » ?
L’appareil d’Air France qui a disparu lundi matin au large des côtes brésiliennes a semble-t-il traversé le « pot au noir », une zone où peuvent se produire des « développements orageux ». Alors que le pire est envisagé pour les 228 passagers de l’Airbus A330, la communauté internationale se mobilise pour les recherches.
Beaucoup d’incertitudes planent encore sur la disparition de l’A330 d’Air France, lundi, au large des côtes brésiliennes. L’appareil devait rallier Rio de Janeiro à Paris mais le pilote a signalé des problèmes de turbulences aux alentours de 2h GMT.
« Pot au noir »
A ce moment-là, l’avion « était dans ce qu’on appelle la zone de convergence intertropicale, autrement dit le "pot au noir", une zone de rencontre des masses d’air de l’hémisphère nord et de l’hémisphère sud », a expliqué à l’AFP le directeur des services de prévision de Météo-France.
Jean-Marie Carrière a précisé que « quand ces masses d’air se rencontrent elles sont soulevées, et chaque fois qu’une masse d’air est soulevée cela donne des développements orageux ».
Cette ligne de développements orageux, a-t-il souligné, « existe de façon permanente, elle est assez marquée sur les océans et n’est pas exactement à la même latitude selon les mois de l’année ».
« Les avions habitués à traverser le "pot au noir" »
Surtout, le spécialiste rappelle que les orages s’accompagnent toujours de turbulence, d’activité électrique et de risques de foudroiement. Or, au moment de la disparition de l’avion, « des amas convectifs » bien visibles, qui dénotaient « des développements orageux », apparaissaient à au milieu de l’Atlantique, entre Amérique du sud et Afrique.
Jean-Marie Carrière souligne cependant qu’il est difficile de savoir avec exactitude ce qui s’est passé pour l’appareil disparu : « A 100 km près, avec le pot au noir, on peut être dans une "trouée" ou dans une zone très active ». Aussi, il indique que « les avions ont l’habitude de traverser » le pot au noir car leurs radars de bord leur permettent d’éviter les zones plus actives.
La communauté internationale s’est mobilisée pour retrouver le vol AFR 447. Le ministre français de la Défense, Hervé Morin, a déclaré ce mardi que « tous les moyens maritimes et aériens » militaires avaient été mis « à disposition » pour participer aux recherches.
Deuil national, minute de silence
Lundi déjà, un avion militaire français avait quitté Dakar (Sénégal) pour tenter de localiser l’Airbus d’Air France. Le président américain Barack Obama a pour sa part fait savoir que les Etats-Unis déploieront « toute l’aide nécessaire ».
Mardi, des débris d’avion ont été découvert par l’armée brésilienne. Des débris que Paris, qui entend enquêter seule sur le drame, estime être ceux de l’Airbus disparu.
Suite à la catastrophe, le gouverneur de Rio de Janeiro, Sergio Cabral, a déclaré lundi un deuil national de trois jours. En France, l’Assemblée nationale a observé mardi après-midi une minute de silence et une cérémonie oecuménique est prévue ce mercredi à la cathédrale Notre-Dame.
(avec agences)
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