Vaste coup de filet contre Al-Qaïda
Les autorités de Rabat ont interpellé vingt-quatre personnes appartenant à un groupe terroriste vraisemblablement lié à Al-Qaïda. Les activistes avaient notamment dérobé les armes d’un policier de Casablanca et étaient sur le point de s’attaquer aux services de sécurité, selon le gouvernement.
Actualisé le 26 avril à 22h55
Vingt-quatre personnes soupçonnées de terrorisme ont été arrêtées à Rabat, a indiqué lundi 26 avril le ministère de l’Intérieur marocain. Elles sont membres d’un réseau terroriste considéré comme proche d’Al-Qaïda et se préparaient à « passer à l’action », selon un communiqué du ministère. Ce réseau « s’apprêtait à commettre des crimes et des actes de sabotage à l’encontre des services de sécurité et d’intérêts au Maroc », détaille le texte.
Le communiqué indique également que les personnes arrêtées étaient en possession du « pistolet » et des munitions d’un policer attaqué à Casablanca, ainsi que de plusieurs armes blanches saisies par les forces de sécurité. Parmi les membres du groupe, quatre sont d’anciens détenus marocains, qui avaient été condamnés pour des actes de terrorisme commis dans le royaume.
Ce groupuscule recrutait des activistes marocains pour les envoyer « vers des foyers de tension, particulièrement en Afghanistan, en Irak, en Somalie et dans la zone sahélo-saharienne », selon les premiers éléments de l’enquête rendus publics.
Mouvance takfiriste
Selon la presse marocaine, les activistes islamistes arrêtés appartiennent généralement au courant radical de la Salafia Jihadia, de mouvance takfiriste comme le groupe de six présumés terroristes dont l’arrestation avait été annoncée le 2 mars. Leur idéologie, apparue en Égypte au milieu des années 70, est défendue par un courant islamiste violent et ultra-minoritaire au Maroc, qui estime que la société et ses gouvernants sont des impies qui se sont écartés du droit chemin et doivent être éliminés.
Entre le 2 mars et 26 avril, les services de sécurité marocains ont affirmé avoir arrêté un total de 30 terroristes présumés. Plus de 2 000 islamistes avaient été arrêtés et condamnés au Maroc après les attentats du 16 mai 2003 de Casablanca qui avaient fait 45 morts, dont 12 kamikazes, et de nombreux blessés.
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