Henri Konan Bédié : « Si je suis élu, ce sera mon dernier mandat »

Dans une interview qu’il a accordée à Jeune Afrique, à moins de trois semaines de l’élection présidentielle du 31 octobre, Henri Konan Bédié répond à ses détracteurs et expose son plan pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise.

Henri Konan Bédié, à Paris, en juillet 2009. © BERTRAND GUAY/AFP

Henri Konan Bédié, à Paris, en juillet 2009. © BERTRAND GUAY/AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 8 octobre 2010 Lecture : 2 minutes.

Placide et déterminé. Comme à son habitude, le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) à l’élection présidentielle du 31 octobre, victime d’un coup d’État en décembre 1999, pèse ses mots et va droit au but. Dans l’entretien qu’il a accordé à Jeune Afrique (J.A. n° 2596, en kiosque du 10 au 16 octobre), Henri Konan Bédié affiche l’assurance de celui qui est sûr de l’emporter. « Cette fois-ci, c’est la bonne », affirme-t-il. Âgé de 76 ans, il sait qu’il entame son dernier combat. Pour, dit-il, un seul et « dernier mandat ».

S’il n’affectionne pas particulièrement l’armée, qu’il veut dégraisser, ses premières mesures seront d’ordre économique. « Je m’attacherai d’abord à assurer la sécurité des Ivoiriens, à les réconcilier et à créer les conditions favorables à la reprise de la croissance et au retour des investisseurs », indique-t-il.

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« Pour que la lumière soit faite »
 
Deuxième priorité du Sphinx, la réconciliation. Mais il tient à préciser qu’il excluera de la loi d’amnistie déjà votée ceux qui ont commis des « crimes de sang ». « Je pense […] notamment aux tueries et au fait de tirer à balles réelles sur des manifestants aux mains nues… Tout cela doit être confié à la justice pour que la lumière soit faite. »

Enfin, s’il tente d’éviter les polémiques, ce n’est pas toujours réussi. Il dit par exemple attendre sagement le procès des 24 « barons » de la flière café-cacao « pour savoir ce qu’il en sortira ». Mais il ne peut s’empêcher de lâcher, au sujet desdits « barons » : « Ce sont les amis de M. Gbagbo. C’est parce qu’ils se sont brouillés entre eux que certains se retrouvent aujourd’hui en prison. »

Quant à la question des alliances ou rapprochements possibles avec Alassane Dramane Ouattara (ADO), qui a récemment déclaré dans une interview à Jeune Afrique qu’il pourrait devenir le Premier ministre de Bédié, ce dernier rejette la réciproque. « C’est exclu », affirme-t-il. Pour lui, au lendemain de l’élection, ce sera président ou rien. Quitte à trouver « une autre forme d’existence. Mais pas dans l’arène publique ».

Lire l’interview de Henri Konan Bédié dans le n° 2596 de Jeune Afrique, en kiosques du 10 au 16 octobre 2010.

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