Des affrontements intercommunautaires se déroulent depuis ces trois derniers jours dans la ville de Duékoué, dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire.

Le responsable des droits de l’homme, de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Simon Munzu, a fait état jeudi d’« au moins 14 personnes » tuées. Selon des sources locales, le bilan serait près de 30 morts.

Un braquage à l’origine des affrontements

Si le climat de tension politique de la Côte d’Ivoire est probablement un facteur aggravant, ces affrontements ont débuté à la suite de la mort d’une femme dans un braquage de coupeurs de route.

L’identité des agresseurs n’est pas connue, mais après que la rumeur s’est répandue, des membres de son ethnie (dioula) auraient réagi, en menant des attaques dans cette ville tenue par les forces loyalistes (fidèles à Laurent Gbagbo). Attaques qui auraient à leur tour entraîné des représailles de la part d’habitants de l’ethnie guérée.

Plusieurs personnes sont mortes brûlées dans l’incendie de leur logement, selon des sources locales.

Sans établir de lien direct avec la crise politique en cours, Simon Munzu a estimé que ces affrontements étaient « le reflet de la tendance vers des tensions, des violences intercommunautaires ».

Selon l’ONU, 210 personnes, dont les 14 recensées à Duékoué, ont perdu la vie dans des violences depuis la mi-décembre.