Au moins 23 morts après le crash d’un avion à Pointe-Noire au Congo

Les recherches se poursuivent à Pointe-Noire pour tenter de retrouver des blessés après le crash d’un avion. Une enquête va être ouverte par les autorités pour déterminer les responsabilités dans l’accident.

Le crash d’un avion du même type avait fait 19 victimes en 2009 au Congo. © AFP

Le crash d’un avion du même type avait fait 19 victimes en 2009 au Congo. © AFP

Publié le 23 mars 2011 Lecture : 2 minutes.

Un avion cargo Antonov de la compagnie Trans Air Congo (TAC) s’est écrasé lundi 21 mars sur un quartier d’habitations de Pointe-Noire, la capitale économique du Congo. Mercredi, alors que les secours étaient toujours en quête de personnes blessées sous les décombres, 23 corps ont déjà été retrouvés, sans vie, et au moins 18 blessés recevaient des soins à l’hôpital. « En dehors des 19 corps retirés hier, nous en avons encore retiré quatre ce matin. Ce qui porte le bilan au total à 23 morts », a déclaré sur les lieux de l’accident le maire de la ville Roland Bouiti-Viaudo.

Dans le quartier Mvou Mvou, des équipes de secouristes, masques sur le visage, et assistés par un engin de chantier, ont travaillé toute la journée de mardi sur la zone pour vérifier si d’autres victimes étaient ensevelies sous les décombres des maisons écrasées. Une grande partie de la zone a été dégagée. À la tombée de la nuit, un secouriste a affirmé : « On va continuer à fouiller demain, on ne sait jamais. »

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Les ministres des Transports (Isidore Mvouba), de la Santé (Georges Moyen), des Affaires sociales (Emilienne Raoul) et de l’Intérieur (Raymond Zéphirin Mboulou) sont présents sur place depuis lundi soir. Ils devaient rencontrer les opérateurs privés du secteur des transports et les forces de sécurité, « pour statuer sur la mise en place d’un comité de crise et d’une commission d’enquête pour déterminer les causes réelles du crash », a dit Michel Ambendé, directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac).

Compagnie interdite de vol en Europe

L’Antonov, qui s’est écrasé alors qu’il était en phase d’atterrissage, faisait la navette cargo entre Pointe-Noire et Brazzaville. Il était presque vide et ne transportait qu’un chargement de viande de bœuf. À son bord se trouvaient cinq voyageurs clandestins, a indiqué la gendarmerie. Les Antonov ne sont plus autorisés à prendre des passagers après divers accidents survenus par le passé. Il arrive cependant que certains équipages autorisent l’embarquement de passagers clandestins « payants ».

Outre des vols intérieurs, la compagnie TAC, placée par l’Union européenne sur la liste des compagnies interdites de vol en Europe, propose des trajets vers des destinations comme l’Afrique du Sud ou le Bénin.

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En juin 2010, onze personnes étaient mortes dans l’accident d’un avion à environ 30 km de la ville minière de Yangadou (nord-ouest du Congo). En août 2009, cinq membres d’équipage ukrainiens et un Congolais avaient péri dans le crash d’un avion cargo Antonov 12 sur un cimetière de la périphérie de Brazzaville. (avec AFP)

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