Absent du pays au moment de la chute de son mentor Laurent Gbagbo, Mamadou Koulibaly est rentré de façon discrète en Côte d’Ivoire, dans l’après-midi du 19 avril. En provenance d’Accra, la capitale ghanéenne où il vit en permanence auprès de sa famille, le président de l’Assemblée nationale et numéro 2 de l’ex-régime a voyagé à bord d’un avion affrété spécialement par le président Alassane Ouattara. « Il était en compagnie de Lucas Brissi, le secrétaire du Parlement », a confié à jeuneafrique.com une source aéroportuaire.

Quand la crise postélectorale a éclaté en décembre dernier, Mamadou Koulibaly n’a pas affiché une position radicale à l’instar des ultras du camp Gbagbo. Il a préféré prôné le dialogue et la concertation pour sortir le pays de la crise. Mais sa voie n’a pas été suivie. Au cours des derniers mois, il n’a cessé de dénoncer les excès des faucons du régime, ce qui lui a valu d’être mis à l’écart par Laurent Gbagbo.

Plusieurs figures des institutions ivoiriennes (le grand chancelier Youssouf Koné, les présidents de la Cour suprême, Tia Koné, et du Conseil économique et social Laurent Dona Fologo) ont déjà fait allégeance à Alassane Ouattara. Seuls Mamadou Koulibaly et Paul Yao N’Dré, le président du Conseil constitutionnel, manquent à l’appel. Pour le moment, on ignore tout de l’agenda de l’ex-dauphin constitutionnel. Quant à Paul Yao N’Dré, il est toujours caché quelque part. Va-t-il rejoindre l’hôtel Pergola de Marcory où sont réclus Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI) et d’autres barons de l’ancien régime ?

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