L’Otan se donne jusqu’à fin septembre pour faire tomber Kadhafi

L’Otan a décidé mercredi de prolonger jusqu’à fin septembre ses opérations en Libye. Les raids sur Tripoli, bastion du « Guide » Mouammar Kadhafi, se multiplient.

Des rebelles libyens, le 31 mai 2011 à Benghazi. © AFP

Des rebelles libyens, le 31 mai 2011 à Benghazi. © AFP

Publié le 1 juin 2011 Lecture : 1 minute.

« L’Otan, nos partenaires, la communauté internationale dans son ensemble sont à vos côtés. » C’est le message qu’à voulu faire passer l’Alliance atlantique au peuple libyen, par la voix de son secrétaire général Anders Fogh Rasmussen, en annonçant le prolongement de ses opérations en Libye jusqu’à fin septembre. « Nous sommes unis pour vous assurer que vous pourrez bâtir votre propre avenir. Et ce jour se rapproche », a-t-il ajouté.

L’annonce de ces quatre-vingt-dix jours de frappes aériennes supplémentaires intervient alors que l’Alliance atlantique a décidé de passer à la vitesse supérieure. Mardi soir, l’Otan a procédé à de nouveaux bombardements sur Tripoli, cible de raids intensifs depuis près d’une dizaine de jours. Les pertes humaines occasionnées par l’intervention de l’Otan ont été estimées par le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, à 718 civils tués et 4 067 blessés, entre le 19 mars et le 26 mai. Un bilan qui n’est pas confirmé de source indépendante. Et l’Alliance atlantique entend continuer à « faire pression », selon les dires de son porte-parole, le lieutenant-colonel Mike Bracken.

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Kadhafi, "la soupape de sécurité"

Citant l’exemple de la ville de Dfania (dans l’ouest de la Libye), située à quelques kilomètres de l’enclave rebelle de Misrata, « bombardée à l’aveuglette », l’organisation atlantique dénonce les attaques des « pro-Kadhafi », qui continuent à sévir dans le pays.

Bien que le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, ait encore affirmé mardi que le régime de Kadhafi était « fini » et que le leader devait « quitter le pouvoir », sans oublier les pressions et sanctions internationales, les forces loyalistes, qui continuent le combat, écartent tout départ du « Guide ».

Le porte-parole libyen a, lui, rétorqué mardi qu’« un départ de Kadhafi [serait] le pire scénario pour la Libye ». « Si Kadhafi disparaît, la soupape de sécurité disparaîtra », a-t-il ajouté, mettant en garde contre une « guerre civile ». (avec AFP)

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