Égypte : une « deuxième révolution de la colère » le 8 juillet ?
« La deuxième révolution de la colère » : c’est le nom de l’événement créé sur Facebook par des protestataires égyptiens. Ils appellent à un rassemblement le 8 juillet prochain pour « sauver la révolution » et exhorter les politiques à s’attacher prioritairement aux revendications qui ont mené à la chute d’Hosni Moubarak.
Sur les 55 000 profils Facebook invités à participer à « La 2e révolution de la colère », plus de 9 000 ont déjà répondu présent à l’appel du 8 juillet au Caire. « Politiques de tous les bords qui débattez pour savoir s’il faut d’abord une Constitution ou des élections, sauvez d’abord votre révolution, sauvez l’Égypte d’abord. Notre révolution s’effondre », peut-on lire sur la page du résau social.
Les militants estiment que les revendications initiales, qui ont conduit Hosni Moubarak à quitter le pouvoir, ne sont pas satisfaites. Selon ces derniers, les échéances de calendrier se sont substituées à la défense des droits et des libertés.
Garantir les fondements de la démocratie
Cet appel à manifester est lancé dans un climat préélectoral dominé par la perspective d’une victoire du parti religieux des Frères musulmans aux prochaines législatives, en septembre 2011. De nombreuses voix appellent au report des élections pour laisser le temps aux partis de se structurer. Elles réclament également la rédaction d’une nouvelle Constitution en amont des scrutins afin de garantir les fondements d’un État démocratique et que la loi fondamentale ne puisse pas être rédigée sous la supervision d’un Parlement islamiste.
Le CSFA, objet de toutes les critiques
Des revendications que les auteurs de l’appel à manifester le 8 juillet estiment prématurées. Selon ces derniers, les priorités concernent la liberté d’expression dans le pays, la bonne tenue des procès publics et la fin des procès de civils en cours martiale.
À la tête du pays depuis la chute d’Hosni Moubarak, le Conseil suprême des forces armées (CSFA) est l’objet de tous les mécontements. Les militants de la place Tahrir accusent l’armée de persister à employer les méthodes de l’ancien régime pour réduire à néant la protestation. (Avec AFP)
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