Libye : Tripoli bientôt à portée de tir des rebelles
Après s’être emparés du hammeau de Goualich mercredi, les rebelles tentent désormais de prendre deux lieux clés, ce qui leur permettrait d’être à portée de tir de Tripoli, bastion du colonel Kadhafi.
La rébellion libyenne avance de manière stratégique vers Tripoli. Après la prise du hammeau de Goualich mercredi, première victoire de la grande offensive à l’Ouest menée avec le soutien de l’Otan, les insurgés cherchent désormais à s’emparer de deux lieux clés, qui leur permettrait d’atteindre la capitale, bastion du colonel Mouammar Kadhafi.
Objectifs, Bir Al Ghanam et Gharyane
Bir Al Ghanam est le premier carrefour visé. Il permettrait à la rébellion, en cas de succès, d’être à portée de tir de la capitale. L’autre ville vers laquelle se portera l’attention des rebelles est Gharyane. Là-bas se trouvent les garnisons de l’armée protégeant Tripoli. L’Otan vient de son côté en aide aux rebelles, et à bombardé mercredi Gharyane, visant des véhicules militaires. Quatre chars ont été détruits, a affirmé l’Organisation atlantique.
Les bombardements de l’Otan s’accélèrent dans l’Ouest. Après avoir visé samedi des objectifs situés près de la frontière tunisienne, entre les montagnes berbères du Djebel Nefoussa, ainsi que la ville de Misrata, un raid a été lancé mercredi sur des « équipements militaires de ravitaillement », servant à fournir en carburant l’armée du colonel Kadhafi, dans la région de Brega.
Kadhafi ne négociera pas
Pendant ce temps à Benghazi, le bastion des rebelles, des dizaines de milliers d’habitants se sont par ailleurs rassemblés, pour exprimer leur opposition au « Guide », et montrer leur soutien aux insurgés. Sur la grande place El-Kish, scandant des slogans et agitant des drapeaux, ils exigeaient le départ de Mouammar Kadhafi. Une réplique à la manifestation de milliers de pro-Kadhafi organisée par le régime vendredi dernier, sur la place Verte à Tripoli.
Le colonel Kadhafi a déclaré refuser toute forme de négociation. Il a dépeché des émissaires au président sud-africain Jacob Zuma, partisan d’une solution diplomatique, afin de faire passer son message. Il ne participera pas aux « négociations sur l’avenir de la Libye ou sur son propre avenir » afin de ne « pas se mettre en travers d’un règlement », comme l’a indiqué la ministre des Affaires étrangères sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane.
Parallèlement, le régime libyen a déclaré vouloir juger, dans les prochaines semaines, 21 membres du Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion.
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