Burkina Faso : pas de consensus pour réviser la limitation des mandats présidentiels
Un comité chargé de proposer des réformes politiques au Burkina Faso a échoué à s’accorder sur une révision de la Constitution qui permettrait au président Blaise Compaoré de briguer un nouveau mandat en 2015. Autre point de désaccord, l’abolition de la peine de mort.
La révision consititutionnelle qui permettrait au président Blaise Compaoré de briguer un nouveau mandat en 2015 n’est pas encore entérinée. Le Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP), chargé de proposer des réformes politiques au Burkina Faso, a échoué à s’accorder sur le maintien ou la relecture de l’article 37 de la Constitution, a déclaré son rapporteur général Marc Somda à la clôture des travaux à Ouagadougou.
Les partisans du chef de l’État demandent la révision de cet article pour lui permettre de briguer sa succession au terme de ce qui est pour l’instant son dernier mandat légal. La constitution limite depuis 2002 à deux le nombre de mandat. Au pouvoir depuis 1987, Blaise Campaoré a été réélu en 1998, 2005 et fin 2010.
Le CCRP a été mis en place par Blaise Compaoré à la suite de la crise sociale sans précédent, marquée en particulier par de nombreuses mutineries de militaires, à laquelle le Burkina a été confronté de février à juin. Il avait été boycotté par les principaux partis d’opposition, les grandes organisations de la société civile et les centrales syndicales depuis son lancement le 23 juin.
Pas d’accord sur l’abolition de la peine de mort
Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a cependant souligné que les conclusions du comité ne sont pas définitives. La réflexion et le débat se poursuivront pour les points qui n’auront pas fait l’objet de consensus, a-t-il dit. Les conclusions du comité doivent être débattues dans les treize régions du pays avant des assises nationales promises d’ici la fin de l’année.
Autre point de désaccord pour les membres du CCRP, l’abolition de la peine de mort encore en vigueur dans le pays. Le comité s’est en revanche entendu sur la création d’un Sénat et le renforcement des pouvoirs du Premier ministre, ainsi que la limitation entre 35 et 70 ans de l’âge des candidats à la présidentielle.
(Avec AFP)
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