Trois jours de deuil national au Maroc, après un crash qui a fait 80 morts
Le bilan définitif du crash d’un avion militaire, mardi, s’établit à 80 morts. Le roi Mohammed VI a décrété trois jours de deuil national après cette catastrophe, la plus meurtrière de l’histoire de l’aviation militaire marocaine.
Le Maroc est en deuil depuis le mardi 26 juillet. L’accident d’un avion militaire, près de Guelmin, dans le sud du pays, aura finalement coûté la vie aux 80 personnes voyageant à son bord.
Un bilan antérieur, fourni par les Forces armées royales (FAR), indiquait que 78 personnes avaient été tuées et trois autres blessées. Mais les blessés n’étaient en fait que deux (le troisième ayant été comptabilisé par erreur) et, selon une source hospitalière, ils sont décédés, portant le nombre de morts à 80.
Le roi Mohammed VI a décrété un deuil national de trois jours à partir de mardi. Il a également adressé un message de condoléances aux familles endeuillées.
L’avion qui s’est écrasé, de type Hercules C-130, a heurté une montagne près de Guelmim, une ville surnommée « la Porte du désert », à 830 km au sud de Rabat. Il comptait à son bord neuf membres d’équipage, 60 militaires et 12 civils, tel que le précise un communiqué des FAR, et assurait la liaison entre Lâayoune, le chef-lieu du Sahara occidental, et Agadir, ville du sud du Maroc. L’armée marocaine avait recours à ce type d’avion, conçu aux États-Unis et utilisé dans une cinquantaine de pays, pour transporter des troupes, mais aussi leurs familles.
Le plus grave accident de l’aviation militaire marocaine
Les causes du crash restent à élucider, même si quelques pistes d’explication sont données. « Le brouillard et les mauvaises conditions climatiques seraient derrière cet accident. Mais pour l’instant, il n’y a pas suffisamment d’éléments », indique le communiqué des FAR. Une enquête a été ouverte.
C’est le plus grave accident qu’ait connu l’aviation militaire marocaine. En décembre 2001, le crash d’un bimoteur de la gendarmerie, de type Descender, avait coûté la vie à au moins cinq personnes.
Du côté de l’aviation civile, la catastrophe la plus meurtrière date de 1973. Un avion de la Royal Air Maroc s’était écrasé près de la capitale, Rabat, faisant une centaine de morts. En 1994, 44 personnes étaient décédées dans le crash d’un appareil de la même compagnie, près d’Agadir (602 km au sud-ouest de Rabat).
(Avec AFP)
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