Côte d’Ivoire : les exécutions extrajudiciaires continuent, selon l’ONU

En un mois, pas moins de vingt-six exécutions sommaires ont été recensées en Côte d’Ivoire par l’ONU, qui a une nouvelle fois dénoncé jeudi les exactions commises par des éléments des forces pro-Ouattara intégrées dans la nouvelle armée.

Le président ivoirien Alassane Ouattara, le 15 juillet 2011 à Abidjan. © AFP

Le président ivoirien Alassane Ouattara, le 15 juillet 2011 à Abidjan. © AFP

Publié le 11 août 2011 Lecture : 1 minute.

C’est le genre d’information susceptible d’alimenter la déception de ceux qui avaient placé tous leurs espoirs en Alassane Ouattara. Plus de trois mois après la fin de la crise posélectorale en Côte d’Ivoire, l’ONU continue de dénoncer des exécutions extrajudiciaires – des assassinats commis par des dépositaires de la force publique.

« Du 11 juillet au 10 août, 26 cas d’exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires ont été relevés », a ainsi relevé Guillaume Ngefa, en charge des droits de l’Homme au sein de la mission de l’ONU (Onuci). Et celui-ci de dénoncer de nombreuses violations des droits de l’Homme qui ont impliqué principalement des éléments Forces républicaines (FRCI), identifiés comme tels par les habitants.

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Depuis la chute de l’ancien président Laurent Gbagbo, qui attend toujours d’être inculpé, de nombreuses ONG et l’ONU dénoncent régulièrement les exactions commises par les anciens rebelles des Forces Nouvelles de Guillaume Soro, l’actuel Premier ministre en charge de la Défense, qui ont mis la capitale Abidjan en coupe reglée. Ce qui n’a pas empêché certains de leur chefs d’être nommés à de hauts postes dans la nouvelle armée. Alassane Ouattara a cependant promis de juger tous les responsables de crimes.

Huit fosses communes

« Les 26 personnes exécutées, parmi lesquelles un enfant de 17 mois, ont été tuées notamment dans des villages proches d’Abidjan, de Duékoué (ouest, théâtre de tueries en mars) et de Daloa (centre-ouest), des régions peuplées de nombreux partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo », a précisé Ngefa. Des exécutions attribuées par l’ONU aux éléments des FRCI, aux membres de la confrérie des Dozos (chasseurs traditionnels) qui les appuient, mais aussi à des miliciens gueré pro-Gbagbo, a ajouté Ngefa.

Enfin, Ngefa a fait état de la découverte de huit fosses communes découvertes aux alentours de trois établissements scolaires de Yopougon (Abidjan ouest, fief de Gbagbo). Mais il n’a pas précisé le nombre de corps enterrés.

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(Avec AFP)
 

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