RDC : une télévision d’opposition suspendue sept jours suite à des propos de Tshisekedi

La chaîne de l’opposition congolaise Radio Lisanga Télévision sera suspendue jusqu’au 14 novembre. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication a fait état de cette décision mardi 8 novembre 2011, suite à des propos « d’incitation à la violence » tenus par le candidat à la présidentielle Étienne Tshisekedi sur ses ondes dimanche.

L’opposant congolais Etienne Tshisekedi le 5 septembre 2011 à Kinshasa. © AFP

L’opposant congolais Etienne Tshisekedi le 5 septembre 2011 à Kinshasa. © AFP

Publié le 8 novembre 2011 Lecture : 1 minute.

Une semaine de suspension. C’est la sentence dont a écopé la Radio Lisanga Télévision (RLTV), accusée d’avoir relayé dimanche 6 novembre 2011, des propos de l’opposant congolais Étienne Tshisekedi. Ce soir là, le candidat à l’élection présidentielle, joint par téléphone en Afrique du Sud où il séjourne actuellement, avait tenu « des propos d’incitation à la violence, aux troubles, des menaces à l’égard de l’autorité établie et des appels à l’insurrection », a estimé le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) dans un communiqué, mardi 8 novembre.

En ligne de mire, l’ultimatum lancé par l’opposant au gouvernement, qui avait, selon lui « 48 heures » pour libérer ses partisans, détenus suite à des manifestations. « Sinon j’appelle les combattants partout dans le pays à aller dans les prisons, à casser les portes des prisons et à libérer ces combattants » avait menacé Étienne Tshisekedi.

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"Sanctions plus rigoureuses"

« Au cours de l’entretien, le candidat (…) s’est autoproclamé chef de l’État » a expliqué le CSAC, précisant qu’il s’agissait d’une « violation » de la Constitution et de la loi électorale, notamment. La télévision ne pourra donc plus émettre jusqu’au « 14 novembre inclus ». Le signal de la RLTV avait été coupé dès dimanche soir, ainsi que l’avaient décidé le gouvernement et le CSAC.

L’organe de régulation des médias a également mis en garde le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) de « ne plus s’illustrer » par ce genre de propos « sous peine de sanctions plus rigoureuses ».

(Avec AFP)

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