RDC – Présidentielle : Tshisekedi appelle ses partisans à descendre dans la rue
L’UDPS, le parti d’Étienne Tshisekedi, demande aux Congolais qui le soutiennent à se tenir prêts à manifester pour protéger « la victoire » de son leader. Des rassemblements ont déjà été violemment dispersés par la police dans le sud et l’est du pays, faisant plusieurs blessés.
Quatre jours après la proclamation de la victoire de Joseph Kabila à l’élection présidentielle en RDC par la Ceni, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Étienne Tshisekedi a appelé mercredi 14 décembre le peuple à manifester pour « protéger la victoire » de son leader.
Alors que les critiques des observateurs nationaux et internationaux se multiplient à l’égard des irrégularités et des fraudes présumées qui ont entaché le scrutin en RDC, l’UDPS a réaffirmé la « victoire » d’Étienne Tshisekekdi, « comme en témoignent les résultats affichés par différents bureaux de vote à travers toute la RDC et consignés dans des procès-verbaux authentiques », selon Jacquemin Shabani, secrétaire général du parti.
Si aucune journée particulière n’a été fixée pour une éventuelle mobilisation, le secrétaire général de l’UDPS a condamné « le comportement coupable des représentants de l’opposition au bureau de la Ceni qui n’ont pas fait preuve de leur sens du devoir et de responsabilité pour sauvegarder la volonté du peuple clairement exprimée dans les urnes. »
Intervention musclée
Loin de Kinshasa, des tensions secouent particulièrement le sud et l’est du pays, déjà touchés par des violences électorales meurtrières. Mardi et mercredi, des marches pacifiques organisées à Lubumbashi, Bukavu et Goma pour protester contre la réélection de Joseph Kabila ont été dispersées par l’armée et la police.
À Lubumbashi, entre 200 et 300 partisans de l’UDPS ont marché vers le palais de justice pour dénoncer la fermeture depuis plusieurs jours du siège local du parti après des violences avec des partisans du président Joseph Kabila. La manifestation a provoqué l’intervention musclée -mais sans tirs- de la Garde républicaine pour disperser les contestataires dont plusieurs ont été blessés.
« C’était pourtant une marche pacifique », a déclaré Fabien Mutomb, vice-président de l’UDPS de la, province du Katanga dont Lubumbashi est le chef-lieu. « La Garde républicaine est intervenue brutalement, on a violenté des personnes. »
Selon des témoins, les manifestations auraient également rassemblé 500 personnes à Bukavu et une centaine à Goma, où le responsable de l’UDPS a été arrêté. La Cour suprême doit proclamer ce samedi les résultats officiels de la présidentielle à tour unique du 28 novembre.
(Avec AFP)
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