Libye : les anciens rebelles veulent une plus grande représentation au sein du CNT

Les anciens rebelles libyens, qui ont combattu les forces de Mouammar Kadhafi, réclament une plus grande représentation au sein du Conseil national de transition libyen. Le pouvoir doit être composé de 40% d’ex-combattants, ont-ils demandé à l’issue d’une conférence.

Le Premier ministre libyen Abderrahim el-Kib, le 24 décembre 2011 à Tripoli. © AFP

Le Premier ministre libyen Abderrahim el-Kib, le 24 décembre 2011 à Tripoli. © AFP

Publié le 27 décembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Le gouvernement choisi par Abderrahim el-Kib n’a pas l’air de convenir à tous les Libyens. Après les réclamations des Amazigh, qui déplorent leur trop faible représentation au sein du pouvoir, c’est au tour des anciens rebelles d’émettre leurs revendications. Ils souhaitent en effet que le Conseil national de transition libyen soit composé à 40% de « thowars » (révolutionnaires). « Parce qu’ils sont le symbole de cette révolution », s’est expliqué Fraj el-Soueihli, un commandant de Misrata, grande ville à l’est de Tripoli.

Cette demande a été exprimée via un communiqué issu d’une conférence de « l’Union des thowars de Libye », qui dit regrouper de 60 à 70% des ex-rebelles. Pour calmer les esprits, Mustapha Abdeljalil, le chef du CNT, a proposé mercredi aux participants de la conférence de proposer une liste de noms, parmi lesquels seront choisis « sept, huit ou neuf » thowars, amenés à faire partie du Conseil. Actuellement composé d’une cinquantaine de membres, le CNT a vocation à être dissout après l’élection d’une Assemblée constituante, prévue pour le mois de juin.

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Représentativité

Pour Fraj el-Soueihli, les anciens combattants ne sont pas les seuls à devoir bénéficier de quotas. Les femmes doivent être représentées à hauteur de 10%, tandis que les minorités amazigh, toubou et touareg devraient se partager les sièges restants.

« Le Conseil n’est pas assez représentatif (…). La question est en discussion (avec les autorités) mais cela se fera », a assuré al-Bahloul Essid, l’un des organisateurs de la conférence. Autre revendication émise par ce conseil : les personnes ayant collaboré avec l’ancien régime doivent être renvoyées, a expliqué Mohammed Khfayer, un officier de l’ancienne armée.
Les thowars ont également décidé de former un comité de 25 officiers de l’ancienne armée, chargés de choisir un nouveau chef d’état-major, afin de répondre à la demande que Mustapha Abdelajalil leur avait formulé. Le futur chef d’état-major de l’armée sera issu des rangs de l’ancienne armée, en cours de reconstitution après avoir été marginalisée sous le régime Kadhafi, a expliqué Mohammed Khfayer.

« Il doit avoir fait ses preuves sur le terrain, ne pas avoir été en train de dormir sous la climatisation pendant que nous combattions, sans savoir si nous allions rentrer vivants », a-t-il déclaré.

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Au-delà des critiques émises par les anciens rebelles, le CNT doit également faire face au mécontentement de plus en plus vif d’une partie de la population. À Benghazi, des Libyens manifestent depuis plusieurs semaines, pointant du doigt l’opacité du régime de transition et réclamant plus de transparence, notamment dans la composition du nouveau gouvernement.

(Avec AFP)
 

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