Maroc – Algérie : le chef de la diplomatie marocaine El Othmani en visite à Alger

Le ministre des Affaires étrangères marocain Saadeddine El Othmani sera en visite officielle en Algérie lundi 23 et mardi 24 janvier. Un voyage diplomatique qui symbolise le rapprochement entre les deux pays.

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Saadeddine El Othmani le 3 janvier 2012 à Rabat. © AFP

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Saadeddine El Othmani le 3 janvier 2012 à Rabat. © AFP

Publié le 20 janvier 2012 Lecture : 2 minutes.

Il n’y avait pas eu de visites officielles d’un chef de la diplomatie marocaine en Algérie depuis plusieurs années. Le tort sera réparé : Saadeddine El Othmani, tout juste nommé ministre des Affaires étrangères au Maroc, se rendra à Alger lundi 23 et mardi 24 janvier, a annoncé son ministère.

L’Algérie sera donc la première destination étrangère du ministre, issu du parti islamiste Justice et Développement. Il s’entretiendra avec son homologue algérien Mourad Medelci, et sera reçu par le président Abdelaziz Bouteflika.

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Une visite qui concrétise le rapprochement entre Alger et Rabat intervenu ces derniers mois, lequel répondait à l’appel du nouveau chef du gouvernement marocain, l’islamiste Abdelilah Benkirane.

"Fraternité avec l’Algérie"

Pour le Premier ministre, le rapprochement est nécessaire pour résoudre le problème du Sahara occidental. « Si nos différends avec l’Algérie sont réglés avec l’ouverture des frontières, le problème du Sahara sera résolu. La fraternité avec l’Algérie résoudra tous les problèmes », a-t-il déclaré.

La frontière entre les deux pays – qui court sur plus de 1 500 km de la Méditerranée au Sahara – a été fermée en 1994 suite à un attentat islamiste à Marrakech (dans le sud du Maroc). Un acte terroriste que Rabat avait imputé aux services secrets algériens.

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Le Maroc, qui refuse l’indépendance du Sahara occidental, propose pour cette région une large autonomie, avec un gouvernement et un parlement locaux, placés sous la souveraineté du Maroc. Le Front Polisario, soutenu par Alger, rejette ce plan, affirmant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination via un référendum.

Main tendue

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Tout comme le chef du gouvernement, le président algérien Bouteflika avait affirmé au mois de novembre sa volonté d’œuvrer au raffermissement des relations avec le Maroc, et ce dans l’intérêt des deux pays.

À deux reprises, le roi marocain Mohammed VI a de son côté tendu la main à Alger, appelant à une normalisation de leurs relations. Il a ainsi invité le 6 novembre l’Algérie à coopérer pour la construction d’un Maghreb nouveau. Un projet qui ferait de l’Afrique du Nord un véritable moteur de l’unité arabe, capable d’assurer la stabilité et la sécurité dans la zone sahélo-saharienne.

(Avec AFP)
 

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