Côte d’Ivoire : un an déjà depuis la chute de Laurent Gbagbo

Le 11 avril 2011, Laurent Gbagbo était chassé du pouvoir par les forces favorables à Alassane Ouattara. D’Abidjan à La Haye en passant par Korhogo, retour sur une année de détention, d’indignation, et de plaidoyers contre l’ONU, la France et son armée.

Laurent Gbagbo comparaissait le 5 décembre 2011 pour la première fois devant la CPI. © AFP

Laurent Gbagbo comparaissait le 5 décembre 2011 pour la première fois devant la CPI. © AFP

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 9 avril 2012 Lecture : 4 minutes.

Il y a un an, Laurent Gbagbo était arrêté à Abidjan. D’abord placé en résidence surveillée à Korhogo puis transféré à la prison de la Cour Pénale Internationale (CPI), l’ancien président ivoirien a réussi à conserver une activité politique. La ville où il est détenu, Scheveningen, dans la banlieue de La Haye, est même devenue un lieu de rassemblement pour ses partisans. Rétrospective des grandes dates de l’année passée, de la chute de Laurent Gbagbo à la préparation de son procès devant la justice internationale.

20px;" src="https://www.jeuneafrique.com/photos/005042012153404000000Frise-Gbagbo.jpg" alt="" />

la suite après cette publicité

> Le jour où Laurent Gbagbo a été arrêté

Laurent Gbagbo, sa femme Simone et quelques uns de leurs proches ont été placés lundi 11 avril 2011 en détention au Golf Hôtel d’Abijan. Revivez les événements de la journée fatidique qui a vu Laurent Gbagbo arrêté par les FRCI, avant que Alassane Ouattara ne prononce son premier discours d’apaisement et que Hillary Clinton ne juge que le dénouement de la crise ivoirienne envoyait « un signal fort aux dictateurs de la région ». Lire la suite.

> Laurent Gbagbo, le reclus de Korhogo

la suite après cette publicité

L’ex-chef de l’État ivoirien est finalement transféré à Korhogo, dans le nord du pays. Alassane Ouattara expliquera qu’il a pris soin de placer Laurent Gbagbo dans un village lié à sa famille. Lire la suite.

Simone Gbagbo est quant à elle placée en détention à Odienné, village natal du président Ouattara, où elle réside toujours actuellement. La villa où elle est hébergée, dans le quartier Hêrêmankono, est réputée confortable. Lire la suite.

la suite après cette publicité

 > Que reste-t-il du camp Gbagbo ?

Les partisans de l’ancien président ivoirien, en résidence surveillée à Korhogo, se cherchent un avenir. après sa chute le 11 avril. Charles Blé Goudé sort de l’ombre et déclare qu’il sera « le dernier à lâcher Gbagbo ». Mamadou Koulibaly se pose de son côté en nouveau leader d’un FPI laminé et privé de ceux qui l’ont porté à bout de bras deux décennies durant. et les militaires, eux, font profil bas. Lire le dossier.

> Offensive des avocats de Laurent Gbagbo

Dans une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU, les avocats de Gbagbo contestent les conditions de la détention de leur client, mais aussi la partialité dont aurait fait preuve l’Onuci dans la crise ivoirienne. « Laurent Gbagbo se retrouve, avec l’aval tacite de l’Onuci et le soutien actif de la force Licorne française, victime d’un enlèvement, d’une séquestration et d’une détention arbitraire ». Lire la suite.

> La vie des Gbagbo après la chute

Sous la menace de procédures judiciaires en Côte d’Ivoire et à l’étranger, l’ancien président Laurent Gbagbo et son épouse Simone vivent reclus, chacun de leur côté, respectivement à Korohgo et à Odienné. Entre lecture, prière et (rares) visites. Lire la chronique d’un quotidien sous étroite surveillance.

> Laurent Gbagbo porte plainte contre l’armée française

Par le biais de ses avocats Roland Dumas et Jacques Vergès, Laurent Gbagbo poursuit l’armée française pour « tentative d’assassinat ». Un juge d’instruction est nommé à Paris dans la foulée. la France dément toute participation directe dans l’arrestation de Laurent Gbagbo. Les abords du dernier bastion présidentiel auraient seulement été la cible de tirs de missiles français, visant les armes lourdes qui y étaient déployées. Lire la suite.

> Gbagbo transféré à La Haye, les secrets de l’arrivée à la prison de la CPI

Laurent Gbagbo est transféré à la CPI dans la nuit du 29 au 30 novembre 2011. Une opération savamment orchestrée par le nouveau pouvoir ivoirien. « Il était préparé psychologiquement. Depuis le mois de mai, il explique que Ouattara ne peut gouverner tant qu’il réside sur le territoire national », affirme alors un  de ses avocats, Me Gbougnon. Cette nouvelle épreuve n’est pas la fin de sa carrière politique. Il nous répète souvent que la prison est un chemin pour aller à la présidence. » Lire la suite du récit exclusif.

> Ce qu’a dit Gbagbo à la CPI lors de sa première comparution

20px;" src="https://www.jeuneafrique.com/photos/005042012125225000000005122011153443000000gbagbocomparaiytoki.jpg" alt="" />Lors de sa première comparution à la CPI, Laurent Gbagbo s’est vu signifier les charges qui pèsent contre lui. Et s’en est pris vivement à la France. « C’est l’armée française qui a fait le travail », estime notamment l’ancien président ivoirien. « J’ai été arrêté dans les décombres de la résidence officielle du chef de l’État qui a été bombardée du 31 mars au 11 avril », explique-t-il également. Lire le récit de la première comparution de Laurent Gbagbo à la CPI.

> Laurent Gbagbo à la CPI, une vie derrière les barreaux

Plus de trois mois que l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est incarcéré dans la prison de la CPI, à La Haye. Les conditions de sa détention, ses proches en conviennent, sont bien meilleures qu’à Korhogo. Si l’homme a tout perdu, il n’a renoncé à rien. Les abords de sa prison sont devenus un lieu de pèlerinage où ses partisans viennent manifester leur mécontentement à l’égard d’une justice internationale accusée d’être à la solde des Blancs. Lire la suite de l’enquête sur le quotidien de Laurent Gbagbo à la CPI.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Le général Bosco Ntaganda, le 5 octobre 2010 à Goma. © Reuters

RDC : Ntaganda livré à la CPI ?

De g. à d. : J. Kony, O.e. Béchir, L. Gbagbo, T. Lubanga, S. Kaddafi et J.P. Bemba. © AFP/Reuters

Justice internationale : des leaders africains dans le collimateur de la CPI

Laurent Gbagbo lors de sa première comparution devant la CPI, le 5 décembre 2012. © Peter Dejong/Pool/Reuters

Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo à la CPI, une vie derrière les barreaux

Contenus partenaires