Sommet de la Terre : l’Afrique voit l’avenir en vert
L’Afrique peut-elle être en pointe d’un nouveau modèle de développement respectueux de la planète ? C’est ce qu’ont tenté de démontrer les chefs d’État africains, derrière le congolais Denis Sassou N’Guesso, au sommet de la terre, à Rio, du 20 au 22 juin. Fort d’une richesse naturelle incomparable, le continent a en effet lancé de nombreux projets qui pourraient mettre le continent sur la voie d’un développement économique durable.
Les représentants de 194 pays étaient rassemblés à Rio, du 20 au 22 juin, pour le sommet de la Terre. L’enjeu : définir la marche à suivre afin de préserver la planète. Ni plus ni moins. Et, alors que les pays occidentaux n’ont pas montré, politiquement, un enthousiasme détonant pour ce rassemblement, l’Afrique semble plus concernée.
Derrière le président congolais, Denis Sassou N’Guesso, les dirigeants africains ont symboliquement, et unanimement, appelé à la création d’une Organisation des Nations unies pour l’environnement, en renforcement du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), dont le siège est situé à Nairobi au Kenya. Problème : les États-Unis n’ont pas apprécié l’idée et sont, pour le moment, réticents.
Laboratoire africain
L’Afrique semble donc prête à jouer un rôle majeur dans la préservation de l’environnement. Les délégations ont assuré que les pays du continent étaient disposés à asseoir leur économie et leur développement sur les nouvelles mesures de protection de l’environnement. À condition que les pays développés respectent leurs engagements financiers, a précisé le président sud-africain, Jacob Zuma, qui a proposé que les pays ayant plus de capacités partagent une partie du fardeau pour façonner l’avenir du monde.
Le continent africain est à coup sûr le meilleur laboratoire pour le développement durable. De nombreux pays y ont encore la possibilité d’adopter des technologies et des modes de vie économes en ressources, contournant les voies de développement inefficaces suivies par d’autres. Que ce soit dans l’énergie solaire au Sahara, dans l’éolien au Kenya et en Afrique du Sud, ou dans l’hydraulique, de nombreux projets ont déjà en partie façonné l’Afrique du futur. S’ils ne sont pas parfaits et soulèvent parfois des polémiques, comme le complexe Grand Inga en RDC ou le barrage Gibe III en Éthiopie, ils valent sans doute bien mieux qu’un attentisme destructeur.
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