Tunisie – Rached Ghannouchi : « Islam et politique sont indissociables »
Le leader du parti islamiste Ennahdha a accordé une interview à Jeune Afrique. Hier exilé, aujourd’hui très populaire auprès de ses concitoyens, il revient longuement sur sa conception du pouvoir et de la société. À retrouver dans le J.A. n° 2692-2693, en kiosques du 12 au 25 août.
Après des années de prison et d’exil, Rached Ghannouchi est aujourd’hui acclamé en Tunisie. Aux législatives d’octobre 2011, il a mené à la victoire Ennahdha (« la Renaissance »), le parti islamiste qu’il a fondé, et les militants viennent de le reconduire à leur tête en juillet. Si Ghannouchi n’a pas brigué de mandat électoral ou de poste au sein de l’État, il est plus que jamais engagé dans la vie politique de son pays.
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Indulgence
L’occasion également pour le leader islamiste de s’exprimer sur des questions très débattues en ce moment en Tunisie comme la criminalisation de l’atteinte au sacré — « il est tout aussi essentiel de respecter les libertés d’expression et de création que de respecter le sacré » –, les châtiments corporels islamiques, l’égalité homme-femme et la liberté d’observer les prescriptions religieuses, des points de vue souvent inattendus.
Volontiers indulgent avec le gouvernement, dont « le chemin est semé d’embûches », il se montre sans pitié pour les collaborateurs de l’ancien régime : « nous demandons des comptes aux responsables ». Diplomatie, économie, éducation, rien ne lui est étranger, et à la question « Comment avez-vous vécu votre retour en Tunisie? », il répond très naturellement par le nom de son parti : « une renaissance » !
Retrouvez l’interview intégrale dans Jeune Afrique n°2692-93, en kiosque à partir du 12 août (en vente deux semaines)
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