Madagascar : vers une présidentielle sans Ravalomanana ni Rajoelina ?

Les quinze pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont évoqué lors du sommet annuel de l’organisation la possibilité qu’une élection présidentielle soit organisée à Madagascar sans l’ancien chef de l’État Marc Ravalomanana ni l’actuel président de la transition, Andry Rajoelina.

Le président malgache en marge du sommet de la SADC à Maputo, au Mozambique, le 18 oût 2012. © AFP

Le président malgache en marge du sommet de la SADC à Maputo, au Mozambique, le 18 oût 2012. © AFP

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Publié le 20 août 2012 Lecture : 2 minutes.

Évoquée samedi par les quinze pays de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), l’idée qu’une élection puisse être organisée à Madagascar sans l’ancien président Marc Ravalomanana ni l’actuel président de la Transition Andry Rajoelina, peut-elle s’imposer comme une alternative valable ?

Le président de la Transition a indiqué dimanche 19 août qu’il n’était pas opposé à cette possibilité mais que Marc Ravalomanana l’avait écartée. « Aux Seychelles, j’ai proposé de ne pas me présenter aux élections si l’ancien président accepte de rentrer après les élections, mais il n’a pas voulu », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse quelques heures après son retour de Maputo où se tenait un sommet de la Conférence des pays d’Afrique australe (SADC) largement consacré à Madagascar.

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« La SADC n’est pas en mesure d’interdire une candidature », a rétorqué de son côté l’ancien président Ravalomanana. « Alors que le sommet reconnaît le droit à chaque individu de se présenter aux élections, il a pris note des recommandations de l’équipe de médiation de la SADC qui a dit que si les deux présidents devaient ne pas se présenter, cela faciliterait l’ensemble du processus d’apaisement conduisant à des élections pacifiques », a indiqué samedi le ministre seychellois des Affaires étrangères Jean-Paul Adam. « L’idée que les deux ne se présentent pas a été attentivement considérée par le sommet », a-t-il ajouté en français.

Ravalomanana doit "repondre" de ses actes

Lors de ce sommet, la SADC a déclaré qu’elle allait étudier les conditions du retour de Marc Ravalomanana dans les deux mois. « Il y a un accord (à la SADC) sur le fait que le retour du président Ravalomanana sera réglé de façon à ce qu’il n’y ait pas de menace pour la sécurité de Madagascar, ni de menace pour lui-même », a indiqué samedi Jean-Paul Adam. « La Troïka (l’organisme de sécurité et de défense de l’organisation) et les hauts responsables de la sécurité se prononceront sur le retour de l’ancien président après une évaluation dans les trente à soixante jours, mais on ne sait pas quand », a réagi Andry Rajoelina. « S’il y a des troubles pendant les trente à soixante jours, on verra », a-t-il ajouté.

L’idée d’un retour de l’ancien président, exilé en Afrique du Sud, qui souhaite se présenter à la présidentielle, a toujours été rejetée par l’actuel homme fort de la Grande Île dimanche, mettant en avant des problèmes de sécurité et rappelant que son adversaire a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité après que sa garde eut abattu 36 manifestants lors des émeutes qui l’ont emporté.

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Andry Rajoelina a déclaré, samedi à Maputo, que Marc Ravalomanana devrait « normalement, répondre (de ses actes) à la justice ». « Je suis d’accord pour l’ouverture d’une enquête sur les événements qui se sont passés au pays depuis 2009 », lui a répondu l’ancien président dimanche, annonçant également « la fin de la suspension des membres de (sa) mouvance au sein de la Transition ».

(Avec AFP)

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