Le Mali et la Cedeao s’entendent pour le déploiement d’une force d’intervention ouest-africaine

Un accord a été trouvé, dimanche 23 septembre, entre la Cedeao et les autorités maliennes de transition pour le déploiement d’une force régionale afin de libérer le Nord-Mali des groupes armés islamistes. Le QG de cette mission ouest-africaine pourra être basé à Bamako.

Les ministres maliens T. Coulibaly (Affaires étrangères) et Y. Camara (Défense), le 17 septembre. © Issouf Sanogo/AFP

Les ministres maliens T. Coulibaly (Affaires étrangères) et Y. Camara (Défense), le 17 septembre. © Issouf Sanogo/AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 24 septembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Il était temps… Dimanche 23 septembre, après plusieurs mois de négociations, un accord a enfin été trouvé entre les autorités de Bamako et la Cedeao sur la constitution et le déploiement d’une force d’intervention ouest-africaine au Nord-Mali, pour déloger les groupes islamistes qui y règnent depuis février.

Les détails complets de la future Mission de la Cedeao au Mali (Micema) n’ont pas été rendus publics, mais le représentant spécial de l’organisation régionale à Bamako, Aboudou Touré Cheaka, s’est confié à Jeune Afrique (une interview à retrouver ici). Les troupes de sécurisation présentes dans la capitale ne devraient pas excéder 135 personnes, à quoi s’ajouteront des unités de formation des forces de sécurité malienne. Une compagnie légère pourrait également s’installer dans la base de Koulikoro, à une soixantaine de km de Bamako.

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En tout, après l’obtention d’un mandat des Nations unies pour une éventuelle intervention, la première phase de celle-ci pourrait être effectuée en cinq à six semaines, affirme le représentant spécial de la Cedeao. L’organisation doit désormais envoyer une mission à Bamako pour formaliser l’« accord » annoncé par les ministres ivoirien et malien de la Défense, à l’issue d’un entretien dimanche avec le président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré.

Déploiement "discret" à Bamako

Le dernier point sur lequel un accord butait a été résolu : il s’agissait de la présence de soldats étrangers à Bamako. Samedi soir, Yamoussa Camara avait rencontré à ce sujet le président Alassane Ouattara, président en exercice de la Cedeao, à Abidjan. Il lui avait alors assuré que le déploiement de forces ouest-africaines à Bamako était possible à condition qu’il se déroule avec « discrétion » pour ne pas choquer la population.

« Il faut saluer l’accord que nous venons d’obtenir avec nos frères maliens. Aujourd’hui, on peut dire que le Mali et la Cedeao sont en phase pour des opérations de troupes sur le territoire malien », a déclaré le ministre ivoirien de la Défense, Paul Koffi Koffi. « Quand on parle de troupes, ce sont des troupes de la Cedeao, et non étrangères. Et là, le Mali est d’accord », a-t-il ajouté, lors de son déplacement à Bamako, dimanche, avec le ministre ivoirien de l’Intégration africaine, Ally Coulibaly.

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Résolution de l’ONU

La semaine dernière, la Cedeao avait demandé à Bamako de revoir sa position sur la présence de troupes combattantes dans la capitale. « Toute force qui se déploie a besoin d’avoir une base », a commenté dimanche Koffi Koffi, ajoutant que « tout le monde » était à présent « d’accord ».

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La Cedeao prépare depuis plusieurs mois déjà le déploiement de 3 300 soldats au Mali. Elle devrait bientôt transmettre à l’Union africaine (UA) un projet de résolution qui devrait, ensuite, être examiné par le Conseil de sécurité des Nations unies, dans la foulée de l’Assemblée générale de l’organisation, le 24 septembre à New York, et d’une conférence sur le Sahel, le 26 septembre.

(Avec AFP)

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