RDC : des soldats ivres à l’origine des combats à l’ouest de Goma ?
Des hommes en armes se sont affrontés, dimanche 29 octobre en début de soirée à Sake dans la région du Nord-Kivu, à 27 kilomètres à l’ouest de Goma, a appris l’AFP de source sécuritaire. Une confusion entre des soldats, ivres, des FARDC serait à l’origine de cet accrochage qui a fait quatre morts, selon Radio Okapi.
Une rue de Goma en RDC. © AFP
Mis à jour le 29/10/2012 à 14:45
Des hommes en armes se sont affrontés, dimanche 29 octobre en début de soirée à Sake dans la région du Nord-Kivu, à 27 kilomètres à l’ouest de Goma, a appris l’AFP de source sécuritaire.
Selon le porte-parole militaire de la province cité par Radio Okapi, une confusion serait à la base des tirs. Tout est parti à la suite de coups de feu tirés par deux soldats des Forces armées congolaises (FARDC) en état d’ébriété lors d’une dispute dans la nuit du dimanche à lundi à Mubambiro, à 5 kilomètres de Sake, assure-t-il. Croyant à une attaque des rebelles du M23, d’autres militaires se sont aussi mis à tirer à l’arme lourde et légère, selon la même source.
Une confusion meurtrière puisque selon Radio Okapi, le bilan fait état de quatre morts, dix-neuf blessés et plusieurs maisons détruites. « Trois civils et un militaire », a précisé un officier sous couvert d’anonymat refusant de donner plus de détails. Dans un communiqué publié lundi, le groupe Société civile du Nord-Kivu (SCNK) évoque également quatre morts, mais assure que les victimes sont toutes « civiles ».
Les tirs à l’arme lourde ont été échangés à partir de 21H00 locales (19H00 GMT), ont précisé des habitants de la localité. Un responsable militaire régional, a confirmé ces combats, sans identifier les adversaires.
Le M23 nie toute implication
Une avancée de la rébellion de l’Armée révolutionnaire du Congo (ARC), ex-M23 (Mouvement du 23 mars), a été imaginée à l’annonce de l’incident, poussant l’armée régulière a envoyé des chars stationnés à Goma en direction de Sake. Mais un responsable de la rébellion a immédiatement nié tout engagement de ses soldats dans cette zone.
Depuis qu’il a interrompu son avancée à une vingtaine de kilomètres de Goma, mi-juillet, le M23 a menacé à plusieurs reprises d’attaquer la capitale de la province du Nord-Kivu. Les Nations unies avaient pendant l’été dit leur intention de l’en empêcher.
Même si les combats avec la rébellion se sont depuis interrompus, de nombreux groupes armés locaux s’affrontent régulièrement avec l’armée régulière dans les deux régions du Nord et du Sud-Kivu sans que ces heurts n’aboutissent à des prises de positions claires.
(Avec Agences)
