RDC : le docteur Mukwege s’est réfugié au Burundi après son agression
Le docteur Denis Mukwege a quitté l’est de la République démocratique du Congo. « Il se trouve à Bujumbura (la capitale burundaise) avec son épouse et ses deux filles », a déclaré le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, dimanche 28 octobre.
Violemment agressé jeudi dernier par des hommes en armes, le docteur Denis Mukwege a été « évacué » samedi 27 octobre de Bukavu pour le Burundi, a affirmé le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, dimanche 28 octobre au journal Le Soir.
« Il a quitté l’est (de la RDC) et se trouve à Bujumbura (la capitale burundaise) avec son épouse et ses deux filles. Il est en compagnie de notre ambassadeur » au Burundi, Jozef Smets, a par ailleurs affirmé Didier Reynders à l’agence Belga après une conversation téléphonique en matinée avec le célèbre gynécologue, directeur de l’hôpitale de Panzi. « Il n’est pas exclu qu’il vienne en Belgique », a-t-il ajouté, assurant que l’ambassade de Belgique en RDC allait « suivre de près l’enquête ».
Vendredi, Didier Reynders avait appelé « les autorités congolaises à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer la sécurité du Dr Mukwege, afin de présenter rapidement les auteurs de cette attaque à la justice ».
Journée "ville morte"
Son agression par des hommes armés a suscité une vive émotion et les messages pour Kinshasa se sont multipliés. Un groupe d’organisations non gouvernementales, « la Campagne internationale pour mettre fin aux viols et à la violence fondée sur le genre en situation de conflit », a notamment appelé dans un communiqué le gouvernement congolais à « prendre des mesures immédiates pour protéger le docteur Mukwege et sa famille ».
Les membres de la Campagne, dont le Dr Mukwege est membre fondateur, craignent que la « tentative d’assassinat » de jeudi « puisse avoir un lien avec les activités du Dr Mukwege qui, en septembre, avait soutenu le plaidoyer pour la Campagne à l’ONU, où il a mis en lumière la montée des viols et de la violence fondée sur le genre dans l’Est », indique le texte.
La société civile prépare une journée « ville morte » à Bukavu, mercredi, pour protester contre la tentative d’assassinat et l’insécurité dans la capitale du Sud-Kivu, où l’on a recensé pas moins de quatre meurtres ces derniers jours.
(Avec Agences)
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