Diplomatie : tout le monde passe par l’Algérie

Alors que les États-Unis et la Chine focalisent l’attention, les dirigeants du monde entier n’oublient plus de passer par Alger. Un intérêt certain que Jeune Afrique décrypte dans son n° 2705, en kiosques à partir du 11 novembre.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika. © AFP

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika. © AFP

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Publié le 9 novembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Même en se limitant aux deux dernières semaines et sans être exhaustif, le ballet des hôtes reçus à Alger, souvent à la fois par le président Abdelaziz Bouteflika, le nouveau Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le chef de la diplomatie, Mourad Medelci, est impressionant. En tout cas aussi intéressant que peu désintéressé. Ainsi, la dernière visite de travail à l’étranger de la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, fut pour Alger, le 29 octobre, dix jours tout juste après l’ouverture, à Washington, du Dialogue stratégique entre l’Algérie et les États-Unis – lequel vise à renouveler et intensifier la coopération militaire, politique et économique entre les deux pays.

Énième préliminaire à la visite à alger de François Hollande, prévue les 19 et 20 décembre, le voyage « politique et affectif » du ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg, le 4 novembre (après ceux de ses compatriotes des Affaires étrangères en juillet, de la Francophonie et du Commerce extérieur en septembre, de l’Intérieur en octobre), a donné l’occasion à la gauche française d’exprimer son souhait « d’alliance industrielle » avec l’Algérie. Mais aussi de balayer d’un geste le bras d’honneur adressé la semaine précédente aux moudjahidines par Gérard Longuet, sénateur UMP et ex-ministre français de la Défense.

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Partenariats

Enfin, à la veille du passage de Christopher Ross, l’envoyé spécial de Ban Ki-Moon pour le Sahara occidental, c’était au tour de la toute britannique chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, de venir s’entretenir, à l’instar de Clinton, de la situation régionale en général, de la crise malienne en particulier et, surtout, de l’évolution des réformes politiques… et des partenariats économiques. La vice-présidente de la Commission de Bruxelles laissant en gage – n’en déplaise à la crise de la dette européenne -, une enveloppe de 58 millions d’euros au gouvernement algérien : 21,5 millions pour la valorisation du patrimoine culturel algérien, 23,5 millions pour un programme « jeunesse-emploi » (premier projet pilote du genre de l’UE en Méditerranée) et 13 millions pour le soutien à la réforme des transports.

De quoi confirmer s’il en était besoin que, loin d’être isolé, Alger reste le passage obligé pour tous ceux qui s’intéressent à l’Afrique et au monde arabe.
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Lire le dossier spécial de 32 pages, « Algérie : ce qui a changé, ce qui doit changer », dans le n° 2705 de Jeune Afrique, à paraître le 11 novembre.

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